[Erillia; Sirius] Nouvelle chance?

Erillia était finalement rentrée dans sa chambre. Allongée sur son lit, elle était habillée d'un simple jean avec un tee-shirt. Elle regardait fixement le plafond, rêvant comme à son habitude depuis quelques temps... Elle revoyait son passé, voyait le futur qu'elle aurait pu avoir avec Sirius, futur mort né apparement... Le futur qui se profilait à l'horizon avait l'air beaucoup moins beau...

Vêtu de la cape d'invisibilité, Sirius entra discrètement dans la chambre de sa bien aimée. Il s'attendait a une réaction pendant qu'il refermait doucement la porte mais il fut surprit par le silence.

Il se retourna et remarqua qu'Erillia était allongée sur son lit et semblait rêvasser. Elle avait un air sombre qui fit sourire Sirius. Leurs souffrances étaient terminées. Du moins pour un temps.

Il s'approcha silencieusement du lit, se pencha au dessus et, dans un geste doux, retira la cape.

Erillia regardait le plafond d'un air profond. Aussi sursauta-t-elle fortement lorsque la tête de Sirius se substitua à la peinture blanche. D'un bond elle fut debout sur son lit, regardant avec attention le nouveau venu qui n'avait pas bougé.

-Que faites vous là Mr Black? demanda Erillia d'une voix impassible alors que son coeur battait trop vite.

Sirius leva les yeux au ciel d'un air outré. Même là, seule dans sa chambre elle persistait à l'appeler Mr Black. D'accord, ils étaient censés être distant mais à ce point quand même ...
Il répondit donc sur un ton très formel :

- Mr Black vient solliciter deux choses. Un baiser d'abord et une discussion ensuite.

Il adressa a Erillia son magnifique sourire éblouissant.

Erillia resta bouche-bée. Mais à quoi jouait-il? Il l'a quitte, revient, repars et... lui demande un baiser? A croire que cela l'amusait...!

-Je te demande pardon? dit-elle en repassant au tutoiement. Qu'est ce qu'il se passe? Tu as bu ou quoi?


Elle n'en croyait pas ses oreilles. Bien entendu elle ne voulait qu'une chose: répondre a ces belles exigences. Mais ça commençait à suffir de se faire trimbaler au gré des envies de ceux qu'elle aime: Evye, Sirius...

Elle voulait des explications.

Il soupira. Il s'en doutait et il la comprenait. Mais il tenait à rester léger, pour commencer. Alors il refit son sourire et changea la donne :

- Bon alors on change. Une longe discussion d'abord ... Mais en revanche après, je veux plus qu'un baiser.

Il la regardait d'un air amusé, se demandant si elle n'allait pas lui coller une gifle.

Erillia sentit son ventre se nouer. Elle avait peur. Et elle était étonnée... dans le bon sens bien sûr. Mais elle n'était pas une Potter pour rien et n'allais pas le laisser sans tirer comme ça.

-Je t'écoute, dit-elle en s'asseyant sur son lit avec calme.

Néammoins, un discret sourire était apparu à ses lèvres...

Sirius regarda autour de lui et avisa un fauteuil non loin de là ou il se trouvait. Il alla s'y assoir, maintenant ainsi une certaine distance entre son amante et lui. Il la vit froncer les sourcils mais ne s'en soucia pas.

D'une voix calme et claire, il commença :

- Hier matin, j'ai eu cours avec Miss Swan. A la fin du cours, elle m'a retenu et m'a dit que notre relation risquait de nous coûter vraiment très cher. Tu risquais Azkaban. Ou de mourir. Elle a du insister un moment mais je me suis rendu à l'évidence, c'était trop dangereux. D'où la rupture qui a suivit. Je sais que tu étais desespérée et en colère, je t'ai entendu briser les rochers. Crois-moi, je n'allais pas mieux. Hier soir, je suis venu te voir, pour te prouver que ce n'était pas par choix véritable mais par nécessité que j'avais rompu. Je voulais t'affirmer mon amour.

Sirius marqua un temps. Récapituler les évements lui permettait de mieux les assimilers. Il continua donc :

- Ce matin, en te laissant, j'étais desespéré. Vraiment. Je t'ai laissé cette lettre pour te donner du courage mais moi, je n'en avais plus. Je crois que tu l'avais remarqué, en cours j'ai été idiot. Mais je me sentais si mal à ce moment que me tuer semblait la meilleure chose à faire.

Il remarqua que son amante avait frissonner. Il lui fit un petit sourire apaisant et reprit :

- Donc juste après le cours, je suis allé dans le parc. J'ai compris que si je tentais vraiment de me tuer, tu t'interposerais. Peu importe comment, tu le ferais. Or, je veux éviter ta mort. Plus que tout. Donc j'ai errer un moment avant de voir le saule cogneur. Je suis un idiot, je te l'accorde mais je voulais souffrir physiquement, histoire d'oublier la plaie béante de mon coeur un momement. Donc j'y allais lorsque Miss Swan est arrivée.

De nouveau, il vit Erillia froncer les sourcils d'un air à la foi étonné et méfiant. Il continua :

- Elle m'a dit qu'une solution était possible.

Il se tut. Erillia le foudroya du regard d'un air si menaçant qu'on aurait vraiment dit une tigresse en colère. Il lui adressa un sourire innocent puis reprit son récit :

- Elle m'a en réalité expliqué que si elle faisait tout pour distaire Ombrage, si elle et l'autre directrice s'efforçaient de captiver son regard sur d'autres choses, nous devrions pouvoir vivre notre relation. Elle a aussi indiqué la salle sur demande, possible refuge en cas d'urgence.

Il se redressa, s'étira lentement et reprit sa position. Il regarda un moment dans le vague avant de reporter son regard sur son amante et de conclure :

- Tu imagines bien que je n'allais pas laisser passer cette occasion ! Donc me voilà.

Il souriait d'un air un peu fatigué mais heureux.

Sous le choc.

Pas d'autres expressions ne conviendraient.

Evangelyne, celle qui l'avait trahie allait l'aider... Elle allait pouvoir vivre sa relation avec Sirius? Vraiment? Ici? Quelque chose au fond d'elle avait peur de souffrir et refusait cette situation.

Elle sentait Sirius qui l'observait d'un air inquiet et ce fut ce qui lui permit de prendre une décision.

Elle se leva, ses jambes flageolaient un peu. Elle s'approcha de lui qui s'était également relevé. Elle était tout près de lui et le regardait. Soudain sans crier gare elle le giffla de toutes ses forces:

-Comment oses-tu te repointer ici après toutes les horreurs que tu m'as dites ou au contraire que tu ne m'as pas dites. Comment as-tu pu pensé que mourir résolverai mes problèmes? Comment as-tu pu penser qu'il valait mieux que je reste en vie, sans toi? Et comment peux-tu venir me voir, le sourire aux lèvres et m'annoncer tout cela simplement hein?

Elle pleurait maintenant, l'incompréhension, la joie et la peur de souffrir à nouveau se mêlaient sur son visage. Elle posa sa tête contre le torse de Sirius et murmura:

-Comment as-tu pu m'infliger une telle torture?

Sirius ne vit pas la gifle venir. Il la sentit passé en revanche. Il sentit la chaleur incendier la partie touchée en un instant et esquissa une faible grimace. Il s'en souviendrait quand il apporterait d'autres bonnes nouvelles. Soudain il sentit la tête de son amante se poser sur son torse et esquissa un sourire. Elle était encore sonnée. Perdue.

Sur un ton gentil mais drôle, il s'exclama :

- Suite à la discussion, j'ai eu plus qu'un baiser ... Une gifle ! Je t'avoue que ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais.

Puis, sans prévenir, il fit basculer Erillia dans ses bras et la souleva contre lui en la serrant avec force. Il l'embrassa sur le front et lui sourit. Son coeur battait à toute allure. Il revivait. Il se sentait de nouveau lui-même. Un nouveau sourire lui effleura les lèvres alors qu'il regardait dans le vague.

- A partir de maintenant, le premier qui m'interdit de te voir, je le tue.

Il avait dit ça d'un ton calme. Féroce. Déterminé. Une flamme brillait dans ses yeux comme un brasier ardant.

- A partir de maintenant, le premier qui m'interdit de te voir, je le tue.


C'était plus que ce que pouvait entendre la pauvre Erillia Potter, dont le coeur avait été mis à mal ces derniers jours.

N'y tenant plus elle mis ses bras autour du cou de son amant et le regardant dans les yeux elle lui dit avec un petit sourire en coin:

-Tu m'avez demandé un baiser je crois?

Et, approchant ses lèvres des lèvres du jeune homme, elle l'embrassa comme jamais. C'était un long baiser passioné exprimant clairement ce qu'elle ressentait: de la joie, de l'espoir, de l'impatience...

Elle l'embrassait avec une intensité nouvelle. Sirius sentit qu'elle avait eut terriblement peur de le perdre. Pour toujours. Alors il répondit avec tendresse et passion a son baiser tout en la portant jusqu'au lit où il la déposa délicatement. Il lâcha un instant les lèvres de son amante et murmura d'un ton malicieux :

- Tu ne peux pas dire que je t'ai manqué, nous avons passé la nuit dernière ensemble.

Il la regardait droit dans les yeux, son éternel sourire aux lèvres.

Erillia sourit.

- Ce n'était pas pareil, nous n'étions pas complètement l'un à l'autre comme maintenant *ooh le cliché!!*, je ne pouvais pas faire ça, dit-elle en l'embrassant. Ni ça, ajouta-t-elle en passant ses mains sous la chemise de son amant avec un sourire qui en disait longtemps.

La jeune femme était ravie. Elle se sentait revivre. C'était incroyable en y pensant, pensa-t-elle. En si peu de temps cet homme avait tout bouleversé dans sa vie. Et l'avait rendue plus heureuse qu'elle ne l'avait été depuis 7ans. Elle n'avait pas peur de l'avenir. Ce qui importait c'est qu'elle affronterait tout cela avec lui.

La jeune fille songea soudain, qu'il avait été discret sur les menaces de mort qui pourraient peser sur elle... et elle devait remercier Evangelyne!

D'un rapide mouvement du poignet elle fit apparaître un patronus éclatant, reflet exact de son bonheur. Elle remarqua alors qu'il avait changé, il ressemblait plus à un chien qu'a une tigresse dorénavant. Embrassant encore une fois Sirius elle vit du coin de l'oeil le patronus s'éloigner en direction du lac afin de remercier Evangelyne pour tout ce qu'elle avait fait... et lui pardonner.

Puis elle se reconcentra sur son amant, la scène avais durée moins d'une minute...

Sirius plongea son regard sombre dans les émeraudes étincelantes de son amante et demanda d'une voix un peu inquiète :

- Est-ce que tu m'en veux ?

Erillia préféra ne pas répondre. Ou plutôt, elle répondit d'une manière étrange. Elle fit basculer Sirius sur le lit et s'allongea sur lui en secoua négativement la tête. D'une voix impérieuse, elle dit :

- Tu oublis ça pour ce soir et tu te concentres sur moi. Et personne d'autre.

Une lueur farouche brillait dans le regard de la jeune femme. Elle l'aimait et il était hors de question qu'elle le laisse de nouveau s'échapper. Une fois, pas deux. Hors de question. Elle se colla contre Sirius, heureuse et soulagée de le sentir là, présent et attentionné.

Sirius sourit. Puis il se redressa et embrassa fougueusement la jeune femme en commençant à lui enlever son t-shirt. Elle se laissa faire, impatiente et fébrile. Il alla très vite pour la déshabiller, sans prendre le temps de la faire un peu attendre. Il la voulait. Toute entière. Il avait pensé ne plus jamais avoir l'occasion de faire de tels gestes avec elle, aussi ne s'en privait-il pas. Lorsqu'elle fut nue, il s'éloigna un bref moment pour ôter ses propres vetements. Alors qu'il s'éloignait, Erillia se redressa vivement, le regard un peu inquiet.
Mais il revint vite dans ses bras. Il l'embrassait partout et lui murmurait des " je t'aime " à n'en plus finir. Il la rendait heureuse. Il l'était lui-même.

Puis, ils ne firent plus qu'un. Des larmes de bonheur et de soulagement s'échapperent des yeux remplits d'extases de la jeune femme et le visage de Sirius semblait un peu boulversé. Ils se sourirent et s'aimèrent.

Plus tard, tendrement enlacés, ils se regardaient dans les yeux sans rien dire, juste en souriant. Sirius se sentait totalement apaisé, calme. Il se sentait lui même.

Erillia ouvrit la bouche ...

- Mais je vais devoir filer maintenant. Sinon je ne me réveillerais pas demain ...


Erillia afficha une mine boudeuse.

-J'imagine que tu as raison, dit elle en essayant de cacher sa déception, il avait raison et puis elle n'était plus une gamine capricieuse! Elle l'embrassa à nouveau.

-Vas-y, on se voit demain? demanda-t-elle avec un sourire éclatant (chacun son tour).

Elle lui souriait avec intensité. Il lui rendit son sourire et répondit :

- Normalement oui, si je ne suis pas mort d'ici là !

Il se rendit compte qu'il avait mal choisit ses termes. Erillia le regardait d'un air peu rassuré, aussi s'empressa-t-il de précisé :

- Mort d'amour ! Doucement mon ange !

Il l'embrassa passionnément, fit descendre une de ses mains le long du corps de son amante puis, brusquement, il sortit du lit. Il s'habilla rapidement, revint au lit et déposa un bref baiser sur les lèvres de son amante.

Il allait partir lorsque Erillia lui retint le poignet.

-Tu comptes en parler à James et Rémus? lui demanda-t-elle.

Après tout ils étaient ses meilleurs amis, ils avaient le droit de savoir. Et puis ses meilleures amies à elle étaient au courant alors...

-Cela ne me dérangerai pas tu sais, ajouta-t-elle. Ils ont le droit de savoir... étant donné que Evangelyne et Lily-Luna sont au courant.

Sirius s'arrêta un instant et réfléchit. Cela ne lui prit que quelques secondes et il répondit :

- Je préfère ne rien dire qui puisse nous mettre en danger. Les gens sont dangereusement manipulateur. Je sais que certain peuvent faire dire des secrets aux gens sans que ces derniers s'en redent compte. Je ne le sais que trop bien ...

Il avait l'air sombre et ne souriait plus. Il se pencha sur le front de son amante et y déposa un baiser.

- A bientôt mon amour ... Fais de beaux rêves !

Erillia le regarda d'un air sérieux. Il était sombre et elle n'aimait pas cela du tout!

-Comme tu voudras, mais après tout... vous n'avez jamais trahie le secret de Rémus... penses-y quand même car tes amis vont forcément finir par se poser des questions... au pire, dis leur la moitié de la vérité..., Erillia soupira. Mais c'est ton choix Sirius... Récemment j'ai découvert une vérité qu'une amie m'a cachée depuis longtemps... et je lui en veux beaucoup.


Evye... Erillia soupira intérieurement. Il fallait qu'elles s'expliquent. Calmement pour changer. Ces derniers jours elles étaient à cran et Eri avait été touchée par le geste de la directrice. Sans compter qu'elle ne voulait pas faire souffrir Lilu ni que leur trio disparaisse...


Ses pensées revenant vers son amant, elle lui décerna un sourire plein de tendresse.

-Bonne nuit mon ange, reviens vite..., dit elle en l'embrassant langoureusement.

Sirius était maintenant ailleurs dans ses pensées. Il répondit d'un air distrait au baiser de son amante et s'éloigna du lit sans rien dire.

Il enfila la cape magique et quitta la pièce.

La journée avait passée. Erillia avait entre-aperçu Sirius au déjeuner mais avait continué sa discussion avec le professeur Rogue comme si de rien n'était. Elle devait le voir ce soir là de toute façon. Son cours avec les premiers année fut un peu tendu, sans compter l'annonce officiel de la venu d'un inquisiteur à Poudlard.

Elle était à présent dans sa chambre, elle corrigeait des copies calmement en surveillant l'heure du coin de l'oeil. Elle voulait lui demander pourquoi il avait l'air aussi distrait lorsqu'il l'avait quitté.

Ils avaient rendez-vous à 21heures et il était 20H55. Erillia décida alors de ranger ses copies et ses cours du lendemain dans son sac.

21H. Elle s'assit sur son lit et pris un livre.

21H30. Erillia n'arrêtait pas de poser son livre et de regarder l'heure.

22H. Mais où était-il? Il avait une heure de retard! Elle n'allait pas le louper lorsqu'il arriverait.

22H30. Erillia avait abandonné son livre dans un coin depuis bien longtemps et elle tournait dans sa chambre comme un lion dans une cage.

23H. DEUX HEURES DE RETARD! Erillia était en colère mais aussi vaguement inquiète... ce n'était pas dans les habitudes du jeune homme! Erillia se remémora l'air distrait qu'il avait ce matin et se mit à s'angoisser...

23H30. Mon dieu! Ne me dites pas qu'il a encore changé d'avis quand a notre relation! s'alarma Erillia. Ses longs cheveux noirs, qu'elle avait brossés durant des heures et qui étaient jusqu'a la soyeux et disciplinés, étaient tout emmêlés à force d'y passer ses doigts, geste habituel des Potter lorsque quelque chose n'allait pas. Elle faillit sortir mais se rappela à temps qu'avec la venue de l'inquisiteur il valait mieux rester prudent.

00H00. Erillia commençait à se sentir franchement inquiète. Pourquoi n'était-il pas là? Lui était-il arrivé quelque chose? Il l'aurait prêvenu si il avait eu un empêchement. Etait-il blessé? On en aurait parlé dans la Grande Salle...

00H30. Erillia tournait en rond et se rongeait les ongles.

01H00. Erillia s'assit sur son lit, le visage défait. Mais que ce passait-il? Et dire qu'elle nous pouvez même pas sortir de sa chambre! Rogue faisait sa ronde et lui aurait posé trop de questions.

01H30. La jeune fille prit une longue douche... seule, ce qui ne rentrais pas dans ses plans de la soirée.

02H00. Après une longue douche, la prof de Sortilège sortit avec espoir de la salle de bain. Personne. Elle devait se résigner... il ne viendrait pas.

03H00. Erillia était allongée en travers de son lit et dormait d'un sommeil agité. Ses doigts se crispaient et elle était recroquevillée en position foetale. Elle était toujours habillée et on pouvait voir une larme couler sur sa joue.


Il n'était pas venu.

Erillia rentra après sa journée fatiguante. Elle rangea ses affaires et s'allongea avec un bon livre. N'ayant pas faim elle ne descendit pas dans la Grande Salle et émergea de son bouquin vers 21H. C'était un bouquin fascinant sur les animagus. Il fallait qu'elle songe à donner un autre cours à sa filleule qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps... Elle lui manquait...


Voulant se changer les idées et avant que Sirius n'arrive, elle courut prendre un bain à la violette, sa fleur préférée. Malheureusement pour elle, elle avait tellement peu dormi la nuit passée qu'elle s'endormit et se laissa entrainer dans les profondeurs de sa baignoire, aussi grande qu'une petite piscine, sans s'en rendre compte...

Sirius entra dans la chambre sans bruit. Surprit par le silence, il remarqua que la jeune femme n'était pas dans la pièce. La porte de la salle de bain était entrouverte mais il n'entendait aucun bruit. Des effluves de violettes embaumaient l'air et Sirius sourit. Elle devait être dans son bain. Il ôta sa cape, son pull et sa chemise et entra dans la salle de bain.

Au premier coup d'oeil, il comprit que ça n'allait pas. Erillia était au fond de l'eau et ne bougeait plus. Paniqué, il sauta dans la piscine et remonta vivement la jeune femme à la surface. Il la hissa sur le bord de la baignoire et la secoua ensuite vivement, le coeur serré par l'angoisse. Elle n'ouvrait pas les yeux.

De plus en plus paniqué, il lui fit du bouche à bouche. Au bout d'un moment, elle finit par tousser et crachoter. Sirius en gémit de soulagement et son coeur se desserra brutalement. Des larmes de soulagements dégoulinèrent sur ses joues et il serra Erillia contre lui avec une telle force qu'elle en gémit.

S'il n'était pas entré, s'il n'était pas venu, elle serait morte. Il en frissonna d'angoisse. Il tremblait, sous le coup de la fatigue et du choc. Erillia semblait revenir de loin et affichait un air hébétée.

Sirius se releva, attrapa une serviette et couvrit son amante avec. Il la souleva dans ses bras et l'emmena dans la chambre pour la déposer sur le lit.

Puis il alla s'asseoir dans le fauteuil et se prit la tête entre les mains. Il pleurait. A peine deux semaines s'étaient déroulées depuis la rentrée mais là, il n'en pouvait plus. Il tremblait encore. Il pleurait, silencieusement, doucement.