[Erillia;Sirius] Enfin!

Erillia était toute seule dans sa chambre. Elle avait gardé sa robe blanche et se démêlait les cheveux. Ses yeux étaient encore un peu rouge et elle se maudit de sa sensibilitée.

Murmurant un sortilège qui masquerait sa tristesse elle n'entendit pas la porte s'ouvrir...

Sirius était entré en silence, vêtu de la cape magique. Il avait entendu le sortilège que son amante s'était lancé et en connaissait l'usage. Il s'exclama alors :

- C'est une façon originale de se maquiller !

Il enleva la cape et la posa sur une chaise. Il ôta aussi sa chemise, elle était tâchée de sang.

Il avait une grande balafre qui lui traversait la joue gauche. Du sang séché s'étalait un peu partout autour. Son torse était lui aussi parcouru ça et là d'égratignures sans importances mais fraîches. Son avant-bras droit arborait une longe trace rouge vif.

Son regard était pourtant calme et détendu. Il fit un beau sourire.

Erillia poussa un glapissement lorsqu'elle vit les blessures de son amant. Elle le regarda avec reproche.

-Tu as essayé de te battre avec le saule cogneur, siffla-t-elle.

Elle s'approcha et d'un coup de baguette soigna toutes les blessures de son amant. Puis elle le regarda et lui dit d'une voix boudeuse:

-Efface ce sourire idiot de ton visage, je trouve pas ça drôle!

Elle lui tourna le dos afin qu'il ne voit pas son sourire, il fallait vraiment qu'elle s'endurcisse! Elle resta là, raide comme un piquet attendant la réaction du jeune homme.

Sirius se sentit soulagé quand elle soigna toutes ses blessures. Il n'aimait pas ce genre de plaies très énervantes, qui piquaient sans arrêt pendant un long moment. Puis il répondit à son amante :

- Non, je ne me suis pas battu avec le saule cogneur. Sinon je serais à St Mangouste je pense.

Il marqua un temps et alla s'allonger sur le lit, les yeux aux plafonds. Il reprit :

- J'ai simplement couru dans la forêt interdite. Et je n'ai pas ressentit de douleur physique. Donc voilà.

Il tourna la tête vers son amante, qui lui tournait toujours le dos d'un air boudeur. Il esquissa un sourire amusé et, silencieusement, il se leva pour s'approcher d'elle. Puis, brusquement il la fit basculer en arrière et elle tomba dans ses bras. Il la souleva jusqu'au lit et l'y allongea.

Puis il se laissa tomber à ses côtés.

Erillia l'écoutait en essayant vainement de l'ignorer. Soudain elle se sentit partir en arrière et se retrouva dans les bras de son homme qui l'allongea sur son lit. Quand il s'allongea près d'elle, elle décida de le faire mariner encore un peu plus longtemps et lui tourna le dos.

Elle se mordait les lèvres et mobilisait toute sa force pour ne pas lui sauter dessus, ce qui aurait été étrange dans la mesure où elle faisait semblant d'être en colère.
- "J'ai simplement couru dans la forêt interdite et je n'ai pas ressentit de douleur physique", dit elle en marmonnant. Pff espèce d'imbécile inconscient!!

Il était inconscient! Elle ne voulait pas passer le reste de sa vie à avoir peur pour lui, se dit-elle avec mauvaise fois. Elle était exactement pareil que lui mais ça elle ne l'avouerait jamais, même sous la torture.

Sirius fixa le plafond.

- Pff espèce d'imbécile inconscient !!

Il esquissa un sourire amusé. D'une voix ironique il murmura :

- Tu n'es pas très convaincante, Darling ...

Il croisa les bras sous la tête et continua à fixer le plafond, se demandant à quoi ils jouaient.

- Tu n'es pas très convaincante, Darling ...


Erillia soupira, c'était ainsi, elle ne pouvait pas lui résister. Elle se tourna vers Sirius qui admirait le plafond. La jeune femme mit une main sur le coeur du jeune homme qui battait anormalement vite. Elle souria:

-Toi non plus mon ange, toi non plus...

Elle laissa ses doigts courirent sur le torse de son amant qui frissona. Elle eut un petit rire et mis son coude sous sa tête.

-Tu boudes?, demanda-t-elle avec candeur.

-Tu boudes ?

Sirius sourit. Il posa une question purement rhétorique :

- Tu crois que c'est facile de te faire la tête ?

Il tourna la tête vers elle et ajouta :

- Non, je ne boude pas. Je me demande ce que nous allons devenir.

Erillia se rapprocha de lui.

-Comment ça? demanda-t-elle en fronçant les soucils.

Elle n'avait pas envie de s'inquiéter. Pas ce soir. Sans doute un des derniers soirs avant que les Inquisiteurs arrivent.

Elle posa la tête sur l'épaule de Sirius et continua, sa voix lente devenant un chochotis:

-Et bien, tu vas finir tes études à Poudlard, devenir ce que tu rêves de devenir, me quitter ou rester avec moi, et moi je vais rester Prof à Poudlard jusqu'à ce que la passion de l'enseignement me quitte..., dit elle avec un sourire forcé

Sirius soupira et appuya sa tête contre celle de son amante. Il murmura, presque pour lui même :

- Si seulement c'était aussi simple ...

Il passa un bras autour de la taille fine de son amante et lui caressa les hanches et le ventre. Il resta un instant silencieux à caresser Erillia avant d'ajouter :

- Tu crois vraiment qu'un avenir est possible entre nous ?

Sirius se demandait pourquoi il posait cette question. Il connaissait pourtant le verdict. Il était lui-même la réponse. De quel droit se permettait-il d'insuffler à Erillia un espoir pareil ? Il ne le savait pas.

Mais il se promit de parler avec Remus de la situation.

- Tu crois vraiment qu'un avenir est possible entre nous ?

Erillia se raidit à cette question. Pourquoi lui posait-il cette question? Pourquoi en doutait-il? Elle se releva, quitta le lit et le toisa d'un air peiné et dur.

-Cela ne dépend que de toi Sirius. Si tu doutes de ton amour pour moi alors tu n'as rien à faire dans cette chambre.

Blessée, elle était blessée qu'il ose poser une question pareil. Avait-il donc si peu confiance en leur relation? Pourquoi était-il là dans ce cas?
Elle le toisait toujours, ses yeux verts devenant brillants à cause de la tristesse qu'elle s'efforçait de contenir. Elle était vraiment à cran en ce moment.

Sirius se redressa aussi, le regard sombre.

- Je n'ai qu'une certitude. C'est de t'aimer. Mais c'est la seule que j'ai. La dernière chose concrète à laquelle me raccrocher.

Il se tourna et se leva. Il alla se placer au bout du lit et continua :

- Mon passé est si sombre et si cauchemardesque que je n'espère plus rien de l'avenir. Je sais, je suis pessimiste. Mais il se trouve que j'ai de bonne raison de l'être. Je ne crois en rien d'autre que mon amour pour toi.

Il la regarda d'un air dur.

- Tu me blesses en disant que je doute de ça.

- Tu me blesses en disant que je doute de ça.

Erillia baissa la tête, un peu honteuse. Elle n'avait pas voulu le blesser, c'est elle qui était blessée!
Elle le regarda, les yeux rouges et lui dit:

-Je suis navrée de te blesser mon ange. Mais j'ai peur. Peur qu'un jour tu te rendes compte que je suis trop vieille pour toi. Peur que tu te rendes comptes qu'il y a plein de jeunes filles magnifiques qui te correspondes mieux que moi. Peur que tu veuilles me quitter, même pour mon propre bien. Je t'en conjure Sirius. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que tu penses que je risque quelque chose en étant avec toi. Mais tu ne te rends pas compte ce que je risque SANS toi. Je n'étais plus rien avant que tu arrives dans ma vie. Je sourirais, je riais, je vivais mais j'étais morte de l'intérieur. J'étais complètement vide!

Au diable son orgueil et sa réserve. Elle avait trop peur. Elle baissa de nouveau la tête laissant des larmes couler le long de ses joues. Elle pleurait trop. On le lui avait déjà dit. Elle était faible...

Sirius eut envie de hurler.

Tout ce qu'il venait d'entendre ne lui facilitait pas la tâche. Il souffrait. C'était horrible. Son coeur se brisait. Sa raison lui intimait de fuir, sa passion lui ordonnait de rester et de provoquer le danger. Il ne savait que faire. Tiraillé, écartelé, maudit, il baissa la tête et ne dit rien. Il ne savait pas quoi faire, ni quoi dire.

Il contourna le lit et lui releva doucement la tête. Il posa ses lèvres sur les siennes en refoulant son désespoir.

Erillia sentit plus qu'elle ne vit les lèvres de Sirius se poser sur les siennes. Ce serrant contre lui elle aprofondi le baiser, écrasant ses lèvres sur les siennes. C'était un baiser désespéré au goût salé.

Une chanson, parfaitement adaptée à la situation fit apparition dans sa tête:

Ne me quittes pas
Il faut oublier
Tout oublier
Oublier le temps, des malentendus...

Erillia se détacha à contre-coeur de son amant et sécha ses larmes. Elle ne voulait pas pleurer. Elle voulait se sentir vivante.

Elle regarda alors Sirius, se noyant dans ses yeux. Elle était déterminée. Elle allait se battre. Elle avait trop donnée pour les autres. Elle s'était sacrifiée tout au long de sa vie et ne laisserai plus quelqu'un l'empêcher de vivre son bonheur. Le regardant avec intensité et passion, à tel point que ses yeux semblaient rougoyés elle murmura d'un air de défi:

-Si tu sautes... je saute.

Elle n'allait pas laisser quelques imbéciles, même puissants, se mettre en travers de sa route. Plus jamais.

Sirius esquissa un sourire. Puis d'un ton malicieux il murmura :

- Ce n'est pas un peu cliché ce genre de réplique ?

Il déposa un baiser dans le cou de la jeune femme. Il fit glisser ses lèvres vers le bas, vers l'échancrure de la robe blanche. Il posa une main sur le ventre de son amante et la poussa doucement en arrière, sans décollé sa bouche de la peau sucrée.

Puis il remonta doucement, et s'arrêta sur son menton. Il s'allongea sur elle et la regarda d'un air interrogateur, les lèvres à quelques centimètres des siennes.

- Ce n'est pas un peu cliché ce genre de réplique ?

Erillia sourit avec malice:

-Tu t'en plains peut-être?

Elle combla alors les quelques malheureux centimètres qui la séparait de la bouche de son amant et mêla son souffle brûlant au siens en l'attirant vers elle. Puis, promenant ses lèvres le long de la mâchoirs du jeune homme et, après lui avoir mordillé l'oreille, lui murmura à l'oreille:

-Je commençais à désespérer. Ce n'est pas bien de m'avoir fait attendre.

Elle avait passé ses doigts sur la chemise de son amour et en détacha les boutons d'une main experte. Elle lui enleva sa chemise et fit de nouveau courir ses doigts sur le dos du jeune homme dont la peau était incandescente. Elle l'embrassait avec passion afin de l'empêcher de répliquer.

Enfin.

Sirius esquissa un sourire, les lèvres de son amante écrasant les siennes. Elle n'attendait que ça. Lui aussi à vrai dire. Elle lui avait manqué. Entre les nuits où il n'était pas là et celles où ils ne faisaient que dormir ...

Il tourna, intervertissant les rôles. Elle se retrouva allongée sur lui. Il inclina la tête et lui embrassa le menton en souriant avant de glisser les mains sous la robe de son amante. Il suivit les courbes de ses cuisses et effleura légèrement ses hanches. Dans le mouvement, il remonta plus haut et lui ôta totalement le vêtement. Il déposa un baiser à la naissance du cou d'Erillia et l'enlaça avec force pour rouler et reprendre le dessus. Avec un sourire, il lui retira son soutient-gorge et embrassa avec passion les seins de la jeune femme. Il s'amusa un moment avec avant de descendre plus bas. Les mains, qui précédaient la bouche, retirèrent le dernier vêtement qui couvrait l'intimité de la jeune femme. Les doigts chauds et habiles de Sirius explorèrent le corps frémissant d'Erillia.

Elle s'arqua sous la pression des mains de son amant, ivre de désir et bouillante d'impatience.

Elle s'arqua sous la pression des mains de son amant, ivre de désir et bouillante d'impatience.

Retenant à grande peine un gémissement elle arracha pratiquement le jean de son amant et laissa ses doigts se perdre dans le boxer du jeune homme le faisant gémir. Elle laissa ses lèvres descendre sur le torse de son homme tandis qu'elle lui enlevait le dernier vêtement qui les gênait. Sans qu'elle est eu le temps de dire ouf elle se retrouva de nouveau sous Sirius qui la regardait, un sourire craquant sur les lèvres.

Soudain, la jeune femme se rendit compte qu'elle n'avait pas lancée le sort d'assurdiato et, repoussant légèrement le jeune homme elle attrapa sa baguette et, pointant sa baguette sur le mur elle murmura un assurdiato à peine reconnaissable. Puis elle se tourna de nouveau Sirius qui la regardait avec reproche. Il était tellement boudeur qu'Erillia du se mordre les lèvres pour s'empêcher d'éclater de rire.

- Tu es cruelle mon ange ...

Sirius afficha un air malin et glissa une main à l'intérieur des cuisses de son amante et la remonta tout doucement. il s'arrêtait même de temps en temps pour lui adresser des sourires moqueurs. Arrivé presque en haut, il fit mine de redescendre sa main.

Sentant la main de Sirius redescendre Erillia lui lança d'un ton qui se voulait glacial:

-Tu comptes réellement t'arrêter là?, lui demanda-t-elle. Elle posa sa main sur le torse de son amant et se colla contre lui, recommençant à lui mordiller l'oreille.

Sirius embrassa Erillia sans bouger la main et murmura tout près de son oreille :

- Et pourquoi pas ?

Il esquissa un sourire malin et retira tout doucement la main ...

Erillia ouvrit grand la bouche. Elle attrapa la nuque du jeune homme et l'attira vers elle.

-Tu vas me le payer, murmura-t-elle à son oreille.

Elle fit descendre sa main toujours plus bas tandis que son autre main lui griffait légèrement le dos. Il allait craquer. Elle le savait. Elle commença donc à poser de légers baisers sur ses lèvres, se dérobant chaque fois qu'il essayait de s'emparer de ses lèvres à elle.

- Chacun son tour Miss ...

Il s'éloigna de son amante en souriant et descendit vers son ventre et plus bas encore. Puis, il remonta, l'enlaça et la fit basculer sur lui. Il l'embrassa sur le nez, sur la bouche, dans le cou, dans la poitrine, sur les épaules, sur le ventre ...

Et il entra en elle. Un cri de plaisir s'échappa des lèvres de son amante, qui suivit aussitôt le rythme, des étoiles pleins les yeux. Elle bascula sur lui et l'embrassa a pleine bouche. Sauf qu'ils n'avaient plus de souffle et haletaient de bonheur et de désir. Ils s'aimèrent avec une tendresse et un amour décuplé par l'absence.

Plus tard, tendrement enlacé, ils se regardaient en souriant, tentant de reprendre leur souffle. Puis, Sirius avança la tête et embrassa tout doucement Erillia avant de murmurer :

- Tu m'as manqué.

-Toi aussi tu m'as manqué..., murmura-t-elle.

Elle l'embrassa à son tour et, frissonant, elle remonta la couverture sur eux deux. Puis, se blotissant contre son amant elle s'endormit, un sourire sur les lèvres.

Ils étaient réunis.

Enfin!