[Sirius/Erillia] Désespoir...

Erillia s'effondra en larme dans son lit. Epuisée, elle était épuisée. Elle regarda autour d'elle et ne put retenir un gémissement de douleur. Cette chambre lui rappelait tellement de bons souvenirs! Récents en plus! Comment avaient-ils put en arriver là? La jeune femme n'avait même pas la force de s'indigner. Vidée, elle était vidée. En se rendant dans sa salle de bain, elle revit, comme un flashback, la scène du matin. Elle sortit alors au plus vite de la pièce et s'adossa à la porte de sa chambre en gémissant et en pleurant son amour perdu...

Sirius était derrière la porte, le coeur en miette. Il avait tellement envie de rentrer et de la prendre dans ses bras ... Caché sous la cape d'invisibilité, il écoutait les pleurs de son amante.

Puis, n'y tenant plus, il vérifia autour de lui qu'il était seul et ouvrit la porte.

Comme elle était adossée à la porte, Erillia lui tomba dans les bras.

Erillia ruminait ses sombres pensées lorsqu'elle se sentit partir en arrière... pour atterrir dans les bras de l'homme qu'elle redoutait le plus au monde de voir.
Elle tourna vers lui un visage ravagé par les larmes, ses grands yeux verts agrandits par la tristesse.

-Que...que fais-tu ici? chuchota-t-elle ne voulant pas gâcher la magie du moment.

Elle le dévorait des yeux, il semblait grave et triste... Se pouvait-il qu'il regrette? L'aimait-il en fin de compte?

Ils restèrent là dans le silence le plus complet, se contemplant avec tristesse et amour. Puis Erillia rompit le charme en se relevant doucement et en se plaçant devant lui, les yeux pleins de questions.

Sirius était gêné.

Que devait-il répondre ? La vérité ? Allait-il tout raconter à Erillia ? Non, il ne pouvait pas. Il se contenta de dire :

- Je viens te dire que je t'aime. Et que de cela, il ne faut pas que tu doutes.

Il était mal. Il mourrait d'envie de l'embrasser, de s'enivrer d'elle et de son corps, de sa chaleur et de son amour. Mais il avait dit a la directrice qu'il ne la verrait plus.

Déchiré, il attendait de voir comment allait réagir son amante.

Erillia était perdue... Il l'aimait? Mais a quoi donc rimait tout cela au juste? Pourquoi la quitter dans ce cas?

-Pourquoi...,commença-t-elle.

Elle fut arrêtée par Sirius qui avait posé l'index sur ses lèvres.
-S'il te plait Eri", supplia-t-il. Ne me demande pas pourquoi. Je t'aime mais cela vaut mieux pour nous deux que nous arrêtions de nous voir..., acheva-t-il en essayant en vains de reprendre le contrôle de ses émotions. Je n'aurais... pas du venir, dit il en se tourant vers la porte. C'était... u...une erreur.

Il s'apprêtait à partir lorsque une main le retint par le bras.

-S'il te plaît Sirius, dit-elle d'une voix fragile à son oreille. Reste avec moi, juste pour cette nuit...
Son ton s'était fait suppliant et le jeune homme ne put résister à l'appel de ses lèvres qu'il embrassat dans un baiser douloureux, remplis de désespoir et d'amour mêlés.

Ils s'embrassaient avec empressement. Leurs mains couraient librement sur le corps de l'autre, leurs langues entamaient un pas de danse enflammés. Des larmes coulaient sur les joues de Erillia qui sentait son coeur se déchirer.

Son souffle se faisait plus heurté lorsque Sirius s'écarta doucement d'elle:

-Nous ne pouvons pas, dit-il en reculant vers la porte.

Il évitait de la regarder, de peur que ses bonnes résolutions ne fléchissent.

Erillia soupira, il avait raison, ils ne devaient pas. Cela rendrait la séparation encore plus douloureuse...

Elle n'était cependant pas prête à le laisser partir comme ça. Le tirant par la main elle l'entraina vers son lit:

-Juste dormir alors... S'il te plait..., supplia t'elle.

Devant son regard de petite fille fragile, le jeune gryffondor ne put refuser et l'embrassa en lui murmurant un petit "D'accord".

C'est en s'embrassant, dans les bras l'un de l'autre qu'ils s'endormirent, éreintés...



Erillia se réveilla tout doucement, laissant les évènements de la veille faire lentement surface. Lorsque les faits lui revinrent en mémoire, elle ouvrit grand les yeux et se redressa dans son lit. Elle était seule. Encore. Sur l'oreiller à côté d'elle, il y avait une lettre Elle lui était adressée.

Erillia pris fébrilement la lettre et l'ouvrit comme si c'était la chose la plus précieuse au monde.

Mon Coeur,

Lorsque tu te réveilleras je ne serais plus à tes côtés. Sache que je t'aime mon amour et que personne ne pourras rien y changer.

Mais certaines personnes ne te voudront pas du bien, si nous continuons ensembles.

Tu me manques.
Ne m'oublie pas...

Sirius.


Erillia laissa s'écouler une larme, une seule. Elle allait être forte, pour lui. Et si une nouvelle chance se présentait à eux elle ne la laisserait pas passer. C'était une évidence...