Une autre visite que celle de Sirius...(= [Erillia;Sirius;Ellana]

Suite à la "lettre" qu'elle avait reçu Ellana arriva, en pyjama, devant la porte de la chambre de sa marraine.

TOC TOC TOC
"C'est Ellana. Je peux rentrer?"

Elle resta bêtement dehors, à attendre qu'on lui ouvre.

Erillia entendit Ellana frapper à la porte et alla lui ouvrir.

-Salut Ell", dit-elle en laissant passer la jeune fille.

Les deux complices allèrent s'asseoir sur le lit de la professeur dont les draps étaient encore un peu agités.

-Alors, commença Erillia d'un ton léger après s'être assurée qu'on ne les entendes pas. Tu as avancé depuis la dernière fois? Tu sais en quoi tu vas te transformer?

Ellana étouffa un baillement.

-Non, toujours pas. Je ne rêve plus. Enfin, si je rêve, mais comment dire? Je rêve du vide.

La jeune femme n'avait pas passé de bonnes nuits, chaque fois le vide s'installait dans sa tête, dans ses rêves. C'était effrayant mais personne ne pouvait rien pour elle.

Erillia la regarda surprise. Du vide?

-Raconte moi. Et dis moi par la même occasion si quelque chose te tracasse c'est très important, même le truc le plus infime, dit-elle d'une voix précipitée.

- C'est assez simple, quand je m'endors, le vide remplace mes rêves. Je ne vois plus rien. Mais ne t'inquiète pas c'est juste un mauvais moment à passer, je pense que ça ira mieux. Cependant j'ai ma théorie sur la question. Je pense que tu sais qui (non pas Voldemort) est responsable de ce phénomène.

En effet, en France les deux femmes avaient été les cibles d'un mage noir. Seulement c'était leur passé...

Erillia réflechit et fronça les sourcils.


-Mais nous l'avons vaincu donc... logiquement tu ne devrais plus avoir de problèmes... Tu m'autorises à pratiquer la légilimencie afin de voir à quoi ressemblent tes rêves?

La légilimencie...Ellana détestait vraiment cette pratique. Elle avait appris, très jeune, à la contrer.

-Hmmmm. N'existe-t-il pas une autre pratique? Peut-être pourrais-je te montrer mes souvenirs d'une autre manière ?

-Je sais que tu n'aimes pas cela Ell' mais à moins de me raconter dans le détail des r^ves je crains que nous ne devions nous rabattre sur la légilimencie. Je te promet que je ferai très attention et que je ne regarderai que le strict nécessaire, dit Erillia d'une voix apaisante.

-D'accord.

Comment un simple mot pouvait être aussi dur à prononcer ? Comment pouvait-il être aussi lourd de sens ? Aussi déterminant ?

Sur ce Ellana se prépara à l'intrusion mentale de sa marraine. Ce n'était pas un problème de confiance, juste la méthode qui lui semblait barbare. L'esprit d'une personne est unique. Certains esprits étant plus riches que d'autres. Mais la pudeur mentale était, pour la sorcière, très chère.

Blanc.

Ellana était prète.

-C'est bon tu peux y aller. Sourire amical et hésitant.

Erillia se concentra et pointa sa baguette sur sa filleule:

-Legilimens, murmura-t-elle.

Fermant les yeux, elle laissa la foule de souvenirs l'envahir et s'efforça de faire le tri. Enfin elle vit le rêve.

Des éclats noirs, des crocs blancs comme l'ivoire. Un félin courait dans une forêt sombre. Soudain, il ralentit s'arrêtant à la limite de la jungle. Une ville se dressait devant lui? elle? Une ville blanche enveloppée dans un halo d'or. Le félin avança à pas mesuré vers la porte de ce château et...


L'esprit d'Ellana s'était rebellé. Erillia ne contrôlait plus rien. Désormais sa filleule avait renversé la situation et c'était elle qui avait pris le contrôle de l'esprit de sa marraine.

Le ministère, ses amies, Elisabeth Ombrage, l'humiliation de cette dernière, Phil, leur premier baiser, leur première nuit, la trahison, la tentative d'assassinat, le retournement de situation, la Bataille Finale, le sacrifice de Kat', le meurtre de sa famille adoptive, sa nomination en tant que prof, Sirius..

Sirius...

-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!, hurla Erillia rompant ainsi le contact mentale.

Elle était livide, des larmes ruisselaient sur ses joues. Elle avait revêcu tout ces moments là. Heureusement Ellana n'avait fait qu'entre-apercevoir le visage de son cousin...

Erillia se prit la tête dans les mains. C'était trop dur...

Ellana avait paniqué, sa marraine avait eu accès à des parties de son rêve qu'elle n'avait jamais vu. Alors le contact mental avait pris une autre forme. Elle s'était retrouvée contre sa volonté, dans l'esprit d'Erillia. Beaucoup de souvenirs s'étaient succédaient. Sa marraine n'avait pas bénéficié d'une existance paisible. Mais Ellana ne voulait pas s'attarder dessus. Voilà pourquoi elle haïssait cette méthode !!

Le visage de Sirius était la dernière image de cette connexion. Pourquoi Erillia avait-elle criaiten le voyant ? La jeune femme n'était pas stupide. Si elle devina quel genre de relation existait-il entre ces deux personnes, elle n'en laissa rien paraître.

-Désolée... dit-elle désespérément. Ton intimité...Je déteste vraiment cette pratique.

Erillia tremblait à présent. Elle tourna vers sa filleule des yeux agrandit par la peur et la confusion.


-Désolée... . Ton intimité...Je déteste vraiment cette pratique.

Erillia se reprit et sachant que sa filleule lui poserai des questions dit d'une voix tremblante:

-Ce... ce n'est pas t...ta faute Ell".

Elle avait serrée ses bras autour de son corps et était un peu recroquevillée. Comme si tout cela venait de se reproduire.

Voyant Erillia recroquevillée sur elle-même, Ellana la prit dans ses bras, lui murmurant à l'oreille :

-Je suis désolée de ce qui s'est passé, mais n'y pouvant rien, j'ai deux propositions à te faire : soit j'oublie tout, on n'en reparle plus, ou , au contraire, je veux bien te servir de confidente. Des fois ce n'est pas bon de vouloir tout garder pour soi.

Elle attendait la réponse patiemment tout en restant dans la même position.

La professeur soupira. Si elle refusait de dire quoi que ce soit à Ellana, celle ci le découvrirait d'elle même et le prendrai mal.

-Que veux-tu savoir?, dit-elle fataliste.

-Je ne veux rien savoir, juste essayer de te soulager du poid qui te pèse. Parce que je le vois ! Tu n'est pas complètement heureuse ! Ton passé remonte et moi je n'aime pas te voir comme ça !

Peut-être la jeune femme y était-elle allée un peu fort, mais elle voulait que sa marraine réagissent, sorte de sa torpeur.

Sirius n'avait pas réussi a en savoir plus sur la belle inconnue de la bibliothèque. Alors il s'était rendu à l'évidence, seule Erillia pourrait lui en parler.

Vêtu de la cape de James, il s'était dirigé vers la chambre de son amante mais, en arrivant, il avait entendu des voix. Il avait donc écouté à la porte et reconnu sa cousine. Il se rappela que les deux femmes avaient un lien. Il sourit et écouta, attendant que sa cousine s'en aille.

Seulement il se passa quelque chose et son amante hurla son prénom à lui. Inquiet mais prudent, il n'était pas entré. Il avait entendu sa cousine tenter de calmer le jeu et lui en était reconnaissant.

Soudain, sans s'en rendre compte, il appuya sur la poignée de la porte. Cette dernière s'ouvrit brusquement et il bascula en avant pour s'étaler de tout son long dans la chambre. La capuche tomba en arrière et dévoila son visage.

-Mon passé Ellana tu le connais. J'aimais un jeune homme en 7ème année. Je lui ai tout donné. C'était un mangemort chargé de m'emmener du côté de Voldy. J'ai refusé et l'ai démasqué. Il a tenté de me tuer mais je l'ai eu d'abord. Ma mère adoptive et sa fille se sont fait assassiner sous mes yeux et Kat', une de mes 3 meilleures amies s'est sacrifiée pour nous sauver.


Elle lui avait tout expliqué. Sauf Sirius.

C'est alors que la porte s'ouvrit, laissant passé Sirius qui s'étala de tout son long. La cape avait glissé dévoilant sa tête et la moitié de son torse.

Erillia se précipita pour le relever et fermer la porte. C'était une catastrophe. Elle se tourna vers sa filleule comme une petite fille prise en faute.

Ellana fut d'abord étonnée de voir Sirius débarquer, mais quand il tomba, se fut plus fort qu'elle, elle éclata de rire. Non pour vexer son cousin mais juste une tension qui s'envolait.

-Salut cousin, dit-elle dans un sourire.

Elle avait très bien attendu ce qu'avait dit Erillia mais la conversation semblait remise à plus tard...

Erillia soupira et allongea Sirius sur le lit. Le jeune homme était légèrement dans les vapes à cause du choc.

-Ellana, je vais tout t'expliquer.

Passé le fou rire, Ellana s'inquiéta un peu pour son cousin qui semblait ne pas avoir apprécié le choc (=]). Mais voyant qu'Erillia ne s'affolait pas, elle en fit de même.

Ellana, je vais tout t'expliquer.

La jeune femme prit donc une mine encourageante et attendit.

-Je..., Erillia pris une grande inspiration. Je suis avec Sirius.


Alerte à la bombe. Tous aux abris.

"J'aurai du devenir rat au lieu de tigresse!"

"Heureusement que j'ai jeté l'assurdiato"

"Pitié mon dieu si vous existez faites qu'elle le prenne bien!"

Ellana s'en doutait et ne voyait pas de raisons de s'énerver. Sa marraine et son cousin fesaient leur vie. Ils étaient assez grands pour ça ! Mais étant plutôt protectrice envers sa marraine, elle ne supporterait pas que Sirius lui fasse du mal.

-Très bon choix, dit-elle en souriant.

Erillia se détendit d'un coup et éclata de rire. Sa filleule était tellement imprévisible!!

-Merci Ellana, dit-elle en faisant un clin d'oeil à la jeune fille. Mais tu dois me promettre de ne rien dire à personne. Sirius risque le renvois et moi Azkaban si cela se sait, ajouta-t-elle plus sérieusement.

Elle avait confiance en sa filleule mais se devait de lui rappeler ces... détails.

-T'inquiète pas je serais aussi muète qu'une tombe...enfin presque.

Ellana partit elle aussi dans un fou rire. Ce n'était pas de l'humour mais elle riait. Seulement avec les Inquisiteurs nouvellement débarqués le secret allait être dur à garder. Mais le jeu en vallait la chandèle.

Sirius avait tout entendu. Il avait très mal à la tête mais il avait réussi a suivre la conversation.

Il esquissa un sourire amusé en entendant sa cousine rire. La jeune fille était vraiment incroyable ! Puis il murmura d'un ton malin :

- Tout est bien qui finit bien alors ...

Il ferma les yeux, grimaça et demanda d'une voix contrite :

- Erillia, tu ne voudrais pas m'enlever la douleur s'il te plaît ? C'est insupportable ...