[ Erillia/Sirius ] Dans un placard à balais ...

Sirius avait passé le reste de la nuit dans le parc. Il avait dormit sous sa forme de chien sous le saule prés du lac. Il adorait cet endroit. Le silence qui y régnait lui avait permit de réfléchir et d'analyser calmement la situation.

Il sortait avec une professeur. Il l'aimait. Ils avaient passé la nuit ensemble. Il ne regrettait rien, au contraire il songeait même a une possible prochaine fois. Mais il fallait se rendre à l'évidence, cette relation ne pourrait jamais s'épanouir pleinement. Ils étaient contrains d'agir prudemment et en secret. La moindre erreur pourrait leur coûter très cher.

Il venait de rentrer dans le château et se rendait d'un pas nonchalant à sa salle commune, les cheveux en bataille et la chemise un peu froissée, déboutonnée au col et recouverte de la traditionnelle veste noir. Sa cravate pendait librement sur son épaule, il l'avait enlevé.

Il était désinvolte, nonchalant. Et souriant.

Erillia avait repérée sa "proie". Le couloir était vide et un placard à balais était juste à côté de lui. Parfait!
D'un pas souple et silencieux elle s'approcha du jeune homme débraillé un petit sourire sur le visage. Elle faillit cependant renoncer à toute forme de vengeance lorsqu'elle vit son amour. Il était tellement craquant! "Courage Eri, pensa-t-elle. Tu es une gryffondor ou quoi!!"



Quand elle fut assez près du jeune homme, qui n'avait encore rien remarqué elle ouvrit la porte du placard grâce à un sort informulé et le poussa dedans. Le pauvre Sirius n'y comprenait rien et quand elle se colla à lui, ses yeux s'agrandirent comme des soucoupes.

-Ce n'est pas gentil de m'avoir laissé tomber mon ange, murmura-t-elle, sa bouche collée à son oreille. Elle pouvait sentir le rythme cardiaque de son amant s'accélérer et son souffle se faire plus heurté.

Elle pose ses mains sous la chemise du jeune homme et entrepris de les passer sur son torse en descendant de plus en plus bas.
Elle même devait mobiliser toutes ses forces pour ne pas se laisser prendre à son propre jeu. Heureusement que sa proie était coincée contre le mur et ne pouvait bouger car s'il avait posé sa main sur la hanche de la jeune femme, celle ci n'aurait alors répondu de rien!

Quand enfin elle sentit que le jeune homme n'en pouvait plus elle se décolla d'un mouvement rapide et lui glissa:

-Moi aussi... Je t'aime.

Et elle partit laissant là un Sirius complètement sidéré...

Sirius n'en revenait pas.

Pendant au moins cinq bonnes minutes, il resta dans le placard à balais, étonné, ravi et frustré. Il n'avait pas pu réagir, trop sidéré. Il n'avait pas su bouger et la retenir pour prolonger l'instant. Il était vraiment frustré, mais heureux.

Son coeur était douloureux. Il inspira un grand coup et murmura doucement :

- Bravo, Miss Potter. Je saurais m'en souvenir !

Il souriait de bonheur. Puis, il quitta le placard à balais et retourna au parc, n'ayant pas le courage d'aller jusqu'a sa salle commune.