Discussions sous le saule ...

Sirius esquissa un sourire malicieux. Puis, il laissa tomber son air arrogant et répondit avec gentillesse :

- Je n'ai pas froid, garde la chemise ! Je ne voudrais pas que tu sois malade !

Il lui sourit. Il se sentait détendu, apaisé. D'humeur joyeuse.

Elle ne répondit rien mais elle ouvrit les bras de Sirius et se faufila dedans. Elle se blottit de nouveau dans les bras de son « ami » mais cette fois elle se positionna de telle façon qu’elle pouvait le contempler à loisir. Elle essuya les quelques gouttes sur son visage, caressant sa joue au passage. D’un geste tendre elle refit le contour de ses lèvres, s’amusant à lui fermer les paupières avec ses doigts. Elle lui massa les tempes pour le détendre, geste coutumier chez eux. Quand elle le sentit se détendre elle enleva à regret ses doigts. Il n’y avait plus de doute. Elle était bien amoureuse de Sirius Black.

La jeune fille était trop proche de lui. Trop tendre. Trop douce. Il en avait mal au coeur. Il n'avait jamais cessé de l'aimer. Mais aujourd'hui, c'est Erillia qu'il aimait. Elle seule. Ils venaient de passer une nuit révélatrice de leur amour, de leur attachement mutuel. Il ne pouvait pas céder à ses sentiments pour Lily.

Alors, doucement, il écarta le jeune fille en souriant. Il s'étira, se leva et lui fit face.

- Lily Jolie, je me vois dans l'obligation de te laisser ... Je dois aller prendre une douche et préparer mes affaires pour les vacances ...

Avisant l'air triste et déçu de la jeune femme, il s'agenouilla et lui déposa un baiser sur le nez en murmurant :

- On se retrouvera bientôt, je te le promet !

Il lui adressa un grand sourire plein de promesse et s'éloigna en sifflotant. Au moment d'entrer dans le château, il se rendit compte qu'il était torse nu. Il avait laissé sa chemise à Lily. Tant pis.

En souriant, il entra dans l'édifice.

Lily sentit son cœur se serrer. Elle regarda le jeune s’éloigner, sifflotant gaiement. Une larme coula sur sa joue, porteuse de ses tourments. Elle serra la chemise que Sirius lui avait laissé, grelottante de froid et de tristesse. Elle regarda l’immensité du lac devant elle, brillant sous le soleil. Elle ne devait pas revoir Sirius. Plus elle le voyait, plus elle s’attachait à lui. Elle savait que ce serait dur, mais la douleur qu’elle ressentait à cet instant était insupportable. Elle aurait voulue voir la jeune Lydwine qui avec des simples mots aurait énoncé la solution à son problème. Elle se recroquevilla sur elle-même, laissant les larmes couler librement. Il lui manquait déjà.

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