Solitude de Albus Potter

Albus venait se rentrer "par la force" de sa retenue avec Rogue. Et voilà, il avait encore fait perdre des points à sa maison. Décidemment, il était vraiment mauvais...En tout, sauf pour le Quidditch.

Il se rendit dans son dortoir, se jeta sur son lit et pleura. Il n'en pouvait plus. Sirius, son ami qui l'avait accepté malgré sa particularité, lui en voulait à présent.
Que faire ? Il voulait crier, jeter toutes ses affaires par la fenêtre mais cela ne ferait qu'empirer la situation. Il se releva de son lit, pris alors, sa baguette magique et la pointa contre sa tempe.

Il prononca la formule :
Endolo... Quand une personne lui prit le poignet et pointa ainsi sa baguette sur le plafond. Le sort disparut. Albus ne voulait pas se retourner vers le nouvel arrivant. Ses larmes coulaient et temps mieux, après tout !

- Espèce d'idiot ...

Sirius venait de parler d'une voix douce. Il prit la baguette des mains d'Albus et la glissa dans sa poche. Puis il s'assit sur le lit et murmura :

- Albus, regarde moi ...

Le jeune Potter se retourna vers lui, il pleurait. Sirius esquissa alors un doux sourire et sorti un mouchoir de sa poche pour le tendre au jeune homme, qui l'accepta avec reconnaissance. Puis, Sirius murmura :

- Rien ne justifie un tel acte. Vraiment rien. Les points que tu as fait perdre ne valent pas la douleur que tu veux t'infliger. Le fait d'avoir mit Helena en danger ne vaut pas non plus cette douleur. Si tu t'en veux, c'est déjà une punition suffisante.

Il administra une bourrade amicale au jeune homme, qui l'écoutait attentivement, et continua

Ne t'en fais pas Albus, un jour où l'autre tout le monde se dit qu'il est un bon a rien. Mais ça passe. Tu feras un jour quelque chose de méritant, quelque chose pour laquelle tu seras reconnu. J'en suis certain.

Puis, Sirius se leva et posa la baguette d'Albus sur la table de chevet de ce dernier. Sur un dernier sourire, il fit mine de s'éloigner.

Sirius tenta de réconforter Albus en lui disant que ce qu'il avait l'intention de faire n'allait servir à rien. Il le ramena donc à la raison, un instant. Lorsque Sirius partit, Albus voulut se faire du mal. Il repéra alors un couteau sur la table de nuit de son ami, et il s'en empara.

Avec un regard fou, il planta le couteau dans sa main. Du sang giclait abondamment. Albus s'accroupit alors, pleurant de plus belle.
Il laissa tomber le couteau à côté de lui, et s'allongea, contemplant sa main ensanglantée.

Sirius s'était retourné avant de partir. Il vit le jeune inconscient attraper son couteau et, avant qu'il n'ait eut le temps de bouger, se l'enfoncer dans la main. Aussitôt, Sirius bondit.

- Alors là, je te félicite mon vieux.

D'une voix froide, glaciale, il arracha le couteau des mains du jeune Potter et découpa un pan de sa chemise pour en faire un bandage de fortune. Il lui administra ensuite une claque retentissante. Une énorme claque. Sirius planta son regard de braise dans celui d'Albus et demanda d'un ton toujours aussi dur :

- T'as assez souffert là ?

Il n'attendait pas de réponse. D'un geste vit, il tira Albus et le mit debout. Il lui ordonna :

- Vas à l'infirmerie, je te suis.

Inconsciemment, et toujours sur l'effet de la claque, Albus rétroqua :
- Non je n'ai pas envie d'y aller.

Eh oui, il ne voulait pas ! Au fond de lui, il aurait espérer que Sirius le "lâche" et le laisse souffrir toute la nuit mais c'était son rôle de le protéger.
Il s'assit alors sur son dortoir, toujours sous le regard glacial de Sirius et attendit une réaction.

- Non je n'ai pas envie d'y aller.

Sirius fixa Albus d'un regard si froid qu'il vit le jeune homme blêmir un peu. Il murmura d'une voix calme, beaucoup trop calme ...

- Je ne te demande pas si t'as envie ou pas. Je te dis d'y aller.

Il haussa un sourcil et ajouta en avançant :

- Et si tu ne te bouges pas, c'est moi qui t'y emmène. De force. Et tu n'aimeras pas ça.

- Très bien, risqua Albus. Si tu le désires, tu peux m'emmener de force. Mais cela ne changera rien au fait que je n'ai pas envie d'y aller. Albus émit un petit ricanement.

- Si tu m'emmenes je te laisserais faire. Allez vas-y !
Cela lui était égal si Sirius l'emmenait ou pas, ce qu'il voulait par dessus tout c'était souffrir, le plus longtemps possible.

Le coup partit tout seul.

Albus se retrouva par terre, assommé et le nez en sang. Sirius se frottait le poing. Il était véritablement hors de lui. D'une voix égale mais si froide que le soleil en gèlerait, il dit :

- Espèce de pauvre crétin ! Tu te prends pour qui pour jouer ainsi avec ta vie ?! Espèce de bougre d'idiot ! Souffrir ne résoudra pas tes problèmes ! C'est une fuite ! C'est de la couardise, de la lâcheté ! Tu n'es qu'un idiot, un lâche. Tu fuis les problèmes, tu en créer d'autre. Bravo. Je te félicite ! C'est d'une intelligence et d'une maturité à toute épreuve. Tu fais pitié. Tu me fais honte. Tu es une catastrophe ambulante.

Sirius s'avança sur Albus et le souleva par le col de sa chemise. Il approcha son visage du sien et murmura :

- Maintenant, sombre crétin, tu ne bouges pas, je t'emmène à l'infirmerie.

Sirius chargea Albus sur son épaule.

Albus en avait maintenant le coeur ent. Il ne ressemblait à son père qu'en apparence, c'était certain. Sinon lorsqu'il était énervé Harry Potter disait que mentalement Albus ressemblait à un certain Mondingus Fletcher, qui avait était un lâche et qui avait tenté un jour de dérober les biens de son père.

Sur l'épaule de Sirius, Albus pleurait. Le nez en sang, la main tailladée, ensanglantée, il sanglotait fortement. Sirius se rendit vers l'infirmerie, quand Albus se mit à gesticuler sur son épaule. Il ne voulait pas aller à l'infirmerie. Il se jeta par dessus l'épaule de son ainé et tomba à terre.
Il se releva aussitôt et commenca à courir, il ne savait où...

Quelque part pourtant, il espérait que Sirius le rattrape et le mette à terre, pour le calmer. Car c'est ce qu'il n'arrivait pas à faire : se calmer. Il voulait souffrir !

Sirius ne le laissa pas s'échapper.

D'un bond, il fut sur lui. Il le plaqua au sol avec une force incroyable et se blessa dans sa chute. Aucune importance. Il immobilisa Albus et s'installa sur ce dernier. D'une voix neutre il lança :

- Petrificus totalus

Le jeune Potter ne pu plus bouger. Sirius le chargea de nouveau sur son épaule et, sans un mot, il descendit à l'infirmerie.

Il avait jeté un sort à un de ses camarades. Tant pis, il assumerait. Pour l'heure, il fallait soigner le jeune inconscient qui perdait énormément de sang.