A la recherche de Black, Sirius Black

Erillia était enfin sortit des Trois Balais. Dehors tout était relativement calme. Erillia ne savait absolument pas où était passé son élève aussi décida-t-elle de se transformer en tigresse pour le retrouver grâce à l'odorat.

Une fois sorti des Trois balais, Sirius avait courut. Il avait remonté l'allée principale et s'était arrêté sur un rocher qui surplombait un peu le village. Il s'était assit là, la cape virevoltant sous la brise. Il reprenait lentement ses esprits. Il fallait à tout prix qu'il arrête de songer au passé. Cela le rendait fou. Lui faisait mal.

Il avait une vie maintenant. Des amis. Un coeur. Blessé, meurtri mais présent. Il aimait son école. Il aimait y vivre. Mais il avait peur. De partir. De ne plus revenir. Il leva les yeux au ciel et resta un long moment à regarder la grisaille du firmament ...

Toujours sous son apparence de tigresse, Erillia s'approcha du Gryffondor. Subitement elle ne savait plus quoi dire ni quoi faire. Il avait l'air malheureux. Elle ne savait pas pourquoi même si elle en avait une petite idée... Il n'était jamais facile d'être fils ou fille de mangemort c'est un fait avéré...

Sirius baissa les yeux et tourna la tête. Il vit la panthère et haussa un sourcil, surprit. Il aurait reconnu ces yeux verts entre milles, même sans son odorat de chien. Puis, il esquissa un sourire désabusé.

- Vous avez lâché Mr Rogue et Miss Swan, Miss Potter ?


Il replongea son regard dans le ciel.

La tigresse "sourit" et redevint Erillia.
-On peut dire cela comme ça. J'estime qu'il fallait que notre bien aimée directrice retrouve le sens des réalités.
-Et vous? Mr Potter n'est pas avec vous? Miss Moor non plus?

- Et vous? Mr Potter n'est pas avec vous? Miss Moor non plus ?


Sirius éclata d'un rire cynique. Il répondit :

- Mon meilleur ami est actuellement le point de mire de notre bien aimée directrice. Quand à Miss Moor, je crois que la haine entre les Gryffondor et les Serpentard est trop ancré dans sa maison pour qu'elle daigne passer outre.

Et je suis seul, pensa-t-il. Comme je l'ai souvent été dans ma vie. Je devais être capable de supporter cette solitude sans m'enfermer dans de douloureux souvenir ...
Il esquissa une grimaçe.

Erillia s'assit à côté de lui.

-Vous savez Sirius, vous n'êtes pas le premier à vous asseoir sur ce rocher et de contempler l'horizon en réflechissant, dit-elle les yeux dans le vague, alors que ses souvenirs refaisaient encore une fois surface et menaçait de l'engloutir toute entière.

- Vous n'êtes pas le premier à vous asseoir sur ce rocher ...


Sirius écouta sans rien dire ce que son professeur venait de lui dire. Il ne répondit pas. Il continua a fixer l'horizon. Ses yeux étaient sombres. Son visage aussi. Il aurait tout donné pour être capable de sourire à Miss Potter. Il aurait voulu qu'elle ne le voit pas dans cet état. Qu'elle garde de lui l'image du garçon rieur, charmeur et faussement angélique qu'il s'efforçait d'être la plupart du temps. Mais il n'y parvenait pas. Il murmura d'un air absent :

- J'aime la solitude. Mais pas les souvenirs.

-J'aime la solitude. Mais pas les souvenirs.

Erillia eut un sourire désabusé et dit avec un petit rire amère:

-Hélas, la plupart du temps l'un ne va pas sans l'autre. On reste seul à penser et résultat les souvenirs et les regrets nous envahissent jusqu'à ce que l'on en puisse plus. Et quelque chose me dit que vous n'êtes pas loin de ce stade Mr Black.

Erillia était en admiration devant le jeune homme. Il avait l'air si, courageux, dangereux, déterminé!

-Personne ne devrait vivre ce genre d'enfance, murmura-t-elle.

Oops! Cela lui avait échappé! Qu'elle idiote voila qu'elle mélangeait tout! Si ça se trouve il n'était même pas mal à cause de cela. Pourtant, elle sentait que si. Alors, elle sentit en elle monter une vague de haine à l'encontre de tout ces parents pour qui la réussite étaient plus importante que l'amour. Elle sentit des larmes lui piquer les yeux et se retient à grande peine de ne pas tout faire exploser autour d'elle, ce n'était pas le moment. Elle se reprit et honteuse, elle murmura d'un air triste et mélancolique:
-Pardonnez-moi, je me mêle de ce qui ne me regarde pas.

- Pardonnez-moi, je me mêle de ce qui ne me regarde pas.

Sirius regardait la jeune femme d'un air surprit. Il murmura d'une voix douce :

- Vous êtes vraiment perspicace Miss ... Vous avez raison. Une enfance comme là mienne n'est pas souhaitable. Mais vous voyez, je m'en sors !

Puis il se rendit compte de l'absurdité de ce qu'il venait de dire et un franc sourire lui effleura les lèvres. Il ajouta :

- Certes, pour l'heure ce n'est pas la grande forme. Mais je m'en sors bien généralement.

Il souriait à la jeune femme d'un air sincère. Il aimait sa présence. Il aimait sa voix. Il aimait ses yeux verts. Une douleur intense lui vrilla le coeur. Une lueur de souffrance traversa son regard mais cela ne dura pas. Il souriait toujours. Puis, il se pencha vers elle et murmura :

- Merci.

- Merci.

Erillia était électrifiée, transportée, choquée... bref, elle accusait le coup.

-C'est... c'est tout natu-rel, Mr Black. Même si c'est difficile il ne faut jamais regretter ou haïr le passé. Il est de toute façon mort et enterré... dit-elle les yeux dans le vague en adoptant également un regard triste tandis que des images terrifiantes lui passaient devant les yeux.

Un éclair de panique traversa le regard de la jeune femme. Sirius penché vers elle. Son visage n'était plus très loin du sien.

Il pouvait voir ses magnifiques yeux verts briller. Il pouvait aussi sentir le parfum suave de ses cheveux sombres. Son regard. Doux. Chaleureux. Attirant. Beaucoup trop attirant. Sirius se rapprochait dangereusement de son professeur. Il ne se rendait plus compte de ce qu'il faisait. Il était fasciné par les émeraudes qui brillaient comme des soleils. Ces soleils au fond desquels une flamme farouche et déterminée brillait. La flamme de quelqu'un qui avait vécu des choses traumatisantes mais qui se battait pour changer les choses, pour avoir le droit au bonheur.
Il était tellement proche de son visage maintenant qu'il sentait le souffle heurté de la jeune femme effleurer ses lèvres.

Il s'arrêta. Il n'était plus qu'a un centimètre de ses lèvres ...

Que faisait-il? Erillia avait du mal à respirer. Tout en elle se battait: l'embrasser? ne pas le faire? il était un élève, elle une professeur, il était malheureux, elle aussi.

Alors qu'il n'était qu'a un centimètre de ses lèvres elle détourna la tête et dit d'une voix douce mais brisée:

-Je ne pense pas que cela soit une bonne idée Sirius... nous n'avons pas le droit. Alors elle planta son regard vert dans les yeux magnifiques du jeune homme afin de lui communiquer tout ce qu'elle ressentait à cette instant.

Sachant qu'elle allait succombée à la tentation, elle se transforma en tigresse, donna un coup de tête affectueux au jeune homme en passant puis elle disparût dans la nuit.

Sirius recula, surpris. Elle s'était transformée en panthère. Pourquoi ?

Il était étonné, surpris et déçu. Il se rendait compte qu'il était beaucoup trop attaché à elle mais pourquoi serait-ce interdit ? Le coeur ne se contrôle pas ...

Il regarda l'endroit ou elle avait disparut.

Erillia courait, elle s'était retransformée et des larmes coulaient de ses yeux. Mais qu'avait elle fait. Puis soudain elle s'arrêta net et se tourna vers le lieu qu'elle venait de quitter. Elle avait agis par lâcheté, refusant de reconnaître la réalité. Ne voulant pas avancer. Aucun courage. Faible. Voila ce qu'aurait dit son père s'il l'avait vu en cette instant. Trop faible. Digne d'une serpentarde, digne d'un mangemort.
La jeune femme serra les poings et se retransforma pour partir dans la direction opposée. Arrivée devant Sirius qui regardait devant lui sans voir elle redevint humaine et posa ses lêvres sur les siennes hésitante, timide, désolée.

Sirius sentit des lèvres se poser sur les siennes. Il sut qu'elle était revenu. Alors, fougueusement, il l'enlaça et répondit avec force a son baiser. Il sentait le coeur d'Erillia battre a toute vitesse contre le sien. Il sentait la jeune femme céder sous la pression ardente de sa bouche.

Il s'enivra du goût sucré un peu amer de celle d'Erillia. A la saveur du sel, il sut qu'elle avait pleuré. Alors, il ressera tendrement son étreinte et l'embrassa avec plus de douceur. La texture si douce de sa peau, de ses lèvres ... La chaleur de son corps ...

Il perdit le sens de la réalité et s'abandonna tout entier à leur étreinte.

Erillia était bien dans les bras du jeune homme. Ses doutes avaient laissé place au bonheur et elle rendait avec passion son baiser à Sirius. Puis soudain, minuit sonna et elle se détacha à contre coeur de la bouche du gryffondor et lui sourit. Tout simplement. Il l'a regardait, surpris et ravi. Ils étaient dans les bras l'un de l'autre quand Erillia lâcha avec tristesse et regret:
-Il faut rentrer au château... et je dois aller chercher Evye au bar ou elle a du passé la soirée, se souvint-elle avec une pointe de culpabilitée.

Elle ne pouvait détacher son regard de Sirius. Pour la première fois depuis des années elle se sentait en sécurité. C'est à regret qu'ils se séparèrent, elle se dirigeant vers le bar, complètement déboussolée, et lui prenant la route du château, le sourire aux lèvres.