Réveil migraineux.

Au petit matin, Elisabeth s'était levée avec une migraine atroce qui lui vrillait les tempes. Elle avait fouillé dans toutes ses affaires, et s'était rendue à l'évidence. Elle avait oublié sa fiole de Migrainatomik chez elle. Elle s'était procuré ce remède chez un excellent herboriste sur le chemin de traverse. Elle soupira et se massa le crâne. Elle prit donc la décision de se rendre à l'infirmerie pour y trouver Miss Pomfresh afin d'obtenir un médiacament contre la douleur.

Elle savait que l'infirmière ne disposait que de fioles bon marché, mais elle espérait que celles-ci feraient l'affaire. Des médicaments de bazar comme aurait dit sa mère.

Elle noua sa longue chevelure noire, en une simple tresse qui battait le long de son dos, au rythme de ses pas. Elle passa devant la grande salle, qui avait ses grandes portes ouvertes, jetant un rapide coup d'oeil à l'intérieur. Les quelques élèves qui restaient à Poudlard pour les vacances y étaient attablés. Elle se nota mentalement de demander la liste des élèves présents durant cette période aux directrices.

Elle croisa même Erillia Potter qui ne la vit pas. La jeune professeur était vétue de noir, et maquillée. Elle semblait avoir le regard vide, éteint.

Elisabeth pressa le pas, les odeurs de nourriture lui portaient au coeur. En croisant Erillia, l'inquisitrice repensa à la soirée de la veille. Lorsqu'elle avait vu aux trois balais la professeur de sortilège ainsi que ce charmant professeur de soins aux créatures magiques. Elle avait laissé un message pour M. Black, elle espérait qu'il l'avait eu.

Et surtout, elle espérait qu'il avait porté ses fruits. Elle était convaincue qu'il existait une relation intime entre Erillia et Sirius, leur dispute dans le parc, lui avait mis le hibou à l'oreille. Mais elle n'avait aucune preuve pour étayer ses théories. Cependant la teneur de son message était réel. Elle avait énormément apprécié ce moment partagé avec lui. Il lui avait semblé tellement différent de l'élève qu'elle avait croisé dans le parc. Différent de celui avec qui elle avait dansé au bal. Qui était donc Sirius Black ? Elle se promit de mener sa propre enquête...

Parvenue devant l'infirmerie, elle poussa les portes et repéra aussitôt l'infirmière. Elle lui expliqua brievement son problême. Miss Pomfresh la fit asseoir sur une chaise, le temps pour elle d'aller chercher une fiole.

A ce moment là dans le parc, Orlendo courrait à vive allure vers le chateau. Sa main était ensanglanté et très gonflé, l'autre main sérait fortement une sangle juste au dessu du poigné. Il ne sentait presque rien de la blessure et avait un regard impassible.

Il soignait son agromentula quand il fit un faut mouvement qui éffailla la créature. Elle l'avait mordu avec ses mendibule asséré, le venin paraliserait lentement son corps et quelque poile hurtican avait fait gonflé la blessure.

Ces trait exprimait desormais la colère. Il était en colère contre lui même, pour ne pas avoir été assez attentif lors de sa manipulation et pour de pas avoir prit une potion tonifiante vue la nuit ,courte voir inexistente, qu'il avait passé.

Quand il arriva dans l'infirmerie il était presque hors de lui. Il ne remarqua pas l'inquisitrice qui patientait sur une chaise. Il traversa la salle pour se rendre directement vers Mme Pomfresh qui sortait de ces appartements une fiole à la main.

- Desolé de vous importunez, dit-il possément. Une agromentula m'a mordut. J'ai besois d'un anti venin le plus vite possible.

Mme Pomfresh, catastrophé, retourna dans sa reserve de médicament en laissant la fiole sur une table de nuit. Elle ordonna au proffesseur de s'alongé.

Sirius entra dans l'infirmerie et chercha l'inquisitrice du regard.

Elle était là, assise sur une chaise, semblant attendre quelqu'un. Elle n'avait pas l'air tout à fait dans son assiette, mais son regard bleu de glace avait toujours cette intensité qu'il lui connaissait. C'était elle qu'il venait voir.

Il balaya la salle du regard. Lorsque ses yeux se posèrent sur Mr Fightening, il serra les poings et son regard devint plus sombre qu'une nuit d'hiver. Il mobilisait tout son courage pour ne pas sauter sur le séduisant professeur et le réduire en bouillie. Il inspira profondément et se dirigea vers l'inquisitrice, à grands pas mesurés.

Elisabeth était agacée. Miss Pomfresh l'avait laissé en plan, pour s'occuper du professeur de soin aux créatures magiques. Elle n'aimait pas qu'on l'ignore, encore moins de la part d'une infirmière quelconque. Elle allait répliquer lorsque la porte s'ouvrit sur Sirius Black. Le jeune homme avait l'air sombre.
Il lui sembla qu'il serra les poings à la vue de M. Fightening, mais elle n'était pas sûre. Puis sa tête semblait sur le point d'exploser. Elle soupira et se laissa aller contre le dossier de la chaise. Maudissant l'infirmière sur quinze générations.
Sirius Black marchait droit vers elle.

Sirius s'arrêta devant la belle inquisitrice.

Il plongea son regard obscur dans les yeux grand large de la jeune femme, engageant ainsi un combat violent et chaotique.

Elle avait joué sur les mots en transmettant un message à Erillia. Elle avait fait en sorte que le professeur de sortilège puisse saisir des sous-entendus inexistants. De plus, il savait que c'était délibéré de sa part.
Ombrage haïssait Erillia du plus profond de son âme d'iceberg. La colère et la haine, voilà ce qui gouvernait la ténébreuse inquisitrice. Et ces deux sentiments en entraînaient des moyens tout aussi peu sympathique. La ruse, la manipulation, la séduction charnelle et verbale ...

Cette femme lui avait parût humaine, dans la tour d'astronomie. Profondément solitaire et mélancolique, elle avait laissé une autre personnalité prendre le dessus sur l'iceberg habituel. Et il avait su la percevoir, la cerner et surtout, la comprendre.

Mais c'était terminé. Elle était redevenu la reine de glace avec qui il s'était déjà mesuré du regard. La princesse séductrice avec laquelle il avait dansé au bal. Une danse sensuelle et pleine de danger, mais qu'il avait réellement apprécié.

Dans le regard bleu profond de l'inquisitrice, il pouvait entrevoir une flamme. Une lueur mauvaise et insidieuse. La vengeance. Elle le narguait par le simple fait de le regarder droit dans les yeux sans ciller. Il ne céderait pas, il n'en était pas question.

D'un ton neutre et poli, sans chaleur aucune, il commença :

- J'ai reçu votre message, Miss Potter m'en a fait part. Votre tournure de phrase prêtait à confusion, j'ai eu droit à un interrogatoire serré ... Si votre intention était de me faire du tort, je dois vous féliciter. J'imagine que je vais être surveillé de près maintenant.

Il marqua une pause et haussa les épaules, en poursuivant d'une voix plus basse. Il ne voulait pas qu'Orlendo les entendent.

- Enfin bref, ce n'est pas important. Je tenais à vous dire qu'un tel message était inutile. Je pense pouvoir affirmer sans me tromper que jamais plus vous ne serez la même personne que celle que j'ai croisé en haut de la tour de divination. Cette partie de vous, elle n'a pas du souvent faire surface. Et j'imagine qu'elle ne le refera pas de si tôt. Et que si jamais je me trompe, je ne serais pas là pour le voir.

Il maintenait le combat visuel avec l'inquisitrice, qui l'écoutait patiemment. Curieusement, il avait les idées claires, et les mots coulaient tous seuls. Il ne faisait que les assembler pour les dire. Ainsi, il continua :

- Vous n'êtes pas celle que vous voulez montrer, Mrs Ombrage. Et cela, peu de gens le savent. D'ailleurs, je pense être le seul au château. Soyez sans craintes, je ne parlerais à personne de notre " moment d'intimité "

Il avait appuyé sur ces derniers mots avec une ironie non-dissimulée. Il esquissa un sourire ironique et froid avant tout en poursuivant :

- C'est vous que ça regarde. Pas moi. Quand à une possible prochaine fois, je répond tout de suite non. A moins que vous ne redeveniez la personne humaine que je vous ai vu être.

Avisant Mme Pomfresh qui revenait, il se redressa et parla d'une voix normale, bien qu'un peu froide :

- Sur ce, au plaisir, Mrs Ombrage.

Et il tourna les talons.

Elisabeth n'en revenait pas, tout simplement. Comment cet élève osait-il s'adresser à elle de cette façon ? C'était inconcevable, irréel.

Du coin de l'oeil, elle vit que Miss Pomfresh s'occupait toujours du professeur Fightening. Pourtant ils semblaient suivre leur conversation avec la plus grande attention.

Elle se leva brusquement de sa chaise. Pendant cet instant de stupeur, elle en oublia sa migraine. Mais le bruit que fit la chaise qui se cogna au sol, lui rappella aussitôt la raison de sa présence ici. Son mal de tête revint à la charge, tel un géant qui martèle le sol de ses pas puissants. Ses tempes pulsaient au rythme des battements de son coeur. Une nausée s'empara d'elle, pourtant elle tendit la main pour arrêter Sirius, avant qu'il ne parte.

-Je ne vous donne pas le droit de me parler ainsi. Je suis une inquisitrice, pas une de vos copines. Vous serez collé en retenue avec moi, la voilà votre prochaine fois, notre moment d'intimité.
-Ensuite, pour ce qui est de mes tournures de phrases, si Miss Potter les a mal interprétés, c'est son problème à elle, pas le mien.
-Quant à votre interrogatoire serré, avec votre professeur de sortilège. Il semblerait qu'il vous ait beaucoup affecté. Encore une fois, la relation qui vous unie avec ce professeur me semble aller au delà de ses limites.

Durant toute sa tirade, sa main tenait le bras de Sirius. Dans ses yeux l'orage se disputait à la douleur. Le moindre bruit lui causait une douleur atroce. Elle aurait voulu que Miss Pomfresh en finisse avec le professeur de soins aux créatures magiques, et qu'elle s'occupe enfin d'elle. Malgré sa migraine, elle resta debout et se tint droite. Alors qu'elle ne voulait qu'une chose, s'allonger dans le noir. Elle se tenait tel un arbre qui ne plie pas devant l'intensité de la foudre. Droite et fière. L'inquisitrice dans toute sa splendeur.

Elle lâcha enfin le bras de Sirius.

-Vous pouvez partir maintenant, je ne vous retient plus. Nous nous reverrons pour votre retenue avec moi, dans mon bureau. Disons, tout à l'heure, dans l'après-midi. Je viendrai vous trouver moi-même, puisqu'il semblerait que mes messages soient mal interpretés.

Elle se retourna et se baissa afin de ramasser la chaise à terre. Elle se raissit aussitôt dessus. Evitant déliberement le regard du jeune Black.

Sirius regarda l'inquisitrice droit dans les yeux sans broncher une seule fois. L'annonce d'une retenue ne le surprit pas.

Ce qui le surprit en revanche, ce fut la douleur qu'il lu dans le regard bleu océan de la séduisante jeune femme. Visiblement, elle était venue pour quelque chose de sérieux. Il crut un moment qu'elle allait tomber mais non, elle se reprit. Fière et solide comme un roc. Comme un iceberg.

Pourtant, un iceberg ne réagirait pas avec autant d'impulsivité à ses paroles. Il n'avait pas été méchant, ni même menteur. Il s'était contenté d'énoncer ce qu'il pensait être la vérité. Et pour que la ténébreuse inquisitrice réagisse aussi vivement, il n'avait pas du toucher loin ...

Il eut un instant de combat visuel. Moins intense que les précédents mais pas moins dangereux. Elle le sondait et le testait. Il n'aimait pas ça, mais ne détournait pas le regard. Il se sentait provoqué jusqu'au plus profond de lui-même, hors de question qu'il cède.

Elle se rassit. Elle souffrait. Personne n'avait gagné le combat. Match nul. Alors, d'une voix calme et polie, Sirius annonça :

- Miss Potter est partie en vacance il me semble. Vous n'aurez donc pas besoin de venir me trouver. Dites moi seulement où je dois aller, j'y serais.

Il attendit patiemment.

L'inquisitrice ferma les yeux, et répondit d'une voix lasse.

-Demain matin à onze heures dans mon bureau. Bien sûr, je ne tolérerais aucun retard.

Ce matin elle se passerait de déjeuner. La nausée ne la quittait plus. Elle rouvrit les yeux, et se leva afin de regagner le lit le plus proche. Elle se laissa tomber dessus. Occultant tout du monde qui l'entourait. La douleur galopait sous son crâne. Atrocement. Néanmoins elle se rassit plus convenablement sur le lit, sa tête reposant sur l'oreiller moelleux. Le monde tanguait dangeseurement.

-Si vous n'avez plus rien à faire ici, je ne vous retiens pas, dit-elle à Sirius.

- Bien Madame. Euh ... Bon rétablissement ...

Il ne s'attarda pas. Voir Ombrage dans cet état était assez déstabilisant. Il songea qu'il la voyait décidément dans tout les cas de figure possible ... Humaine et mélancolique, Froide et dangereuse et enfin malade au point de s'écrouler sur un lit.

Il secoua la tête et quitta la salle d'un pas vif et assuré. Il fallait qu'il annonce la nouvelle de sa retenue à Lily ... Ouh, ça n'allait pas être simple.

Il soupira. La journée commençait comme un envol raté ...

Sirius était partit. Il ne restait plus qu'elle, l'infirmière et le professeur. A croire que cette vieille chouette prenait tout son temps pour soigner les blessures de M. Fightening. Elle soupira bruyamment. Décidement, rien ne lui était épargné ce matin. D'abord ce réveil atroce, la rebellion de Sirius Black et enfin cette incapable de Miss Pomfresh.

Même si sa tête semblait sur le point d'exploser et se répandre sur le carrelage immaculé de l'infirmerie, elle réfléchissait à toute vitesse. M. Black semblait vraiment très furieux, visiblement elle avait visé juste avec son message. Cependant tout restait à pouver.
Pour l'instant, elle avait d'autres hippogriffes à fouetter comme par exemple cette infirmière qui ne se pressait pas.

-Vous ne pourriez pas vous presser un peu, et vous occupez de moi ? demanda-t-elle à la vieille femme.

La journée commençait vraiment bien.

Un vieil adage de William Blake, un peintre et poète célèbre parmi les Moldus, était apprécié par Adam : "Le matin, pense ; l'après-midi, agis ; le soir, mange ; la nuit, dors."
Et le matin s'ouvrait sur le château comme une vague s'écrase sur la baie, et ses remous s'incarnaient dans le flot de pensionnaires qui allaient et venaient ; les élèves vaquaient à leurs occupations, discutaient, et Adam, lui, était sorti de ses appartements, dans le but initial d'obtenir à manger. Mais il s'était vite mis en tête d'étudier le comportement de ceux-ci, leurs rivalités, leurs appartenances. Il avait répertorié quatre uniformes de couleurs différentes. C'étaient donc les différentes maisons. Même si ces uniformes se mélangeaient parfois, on sentait que chaque élève était fier de son appartenance à la maison, et des groupes se formaient sur cette base.

Il ressemblait à un de ces "philosophes du trottoir", qui erraient de rue en rue et observaient. Il traversait les couloirs, arrivait même à passer inaperçu, avec beaucoup d'effort. Surprendre les élèves de sa présence était néanmoins un plaisir non négligeable.

S'arrêta sa déambulation quand une voix familière se fit entendre dans une pièce voisine.

-Vous ne pourriez pas vous presser un peu, et vous occupez de moi ?

Il marqua une pause avant de sourire : il reconnaissait ce ton sévère. Il se retourna et rentra dans la salle. Comme il s'y attendait, il trouva sa collègue, flanquée de l'infirmière et d'un homme qui, de par son âge, devait être du personnel du château.

"Qu'arrive-t-il ici, avant que l'on en vienne aux mains ?" demanda-t-il d'un ton malicieux.

L'infirmière l'ignora totalement. Lorsque la porte s'ouvrit, Elisabeth tourna la tête, d'un geste calculé. Adam venait de faire son entrée. Elle lui sourit un instant, agréablement surprise par la présence de son collègue en ce lieu, et répondit à sa question.

-Cette...femme, refuse de s'occuper de moi ! Elle m'ignore completement et préfère prodiguer des soins au professeur Fightening, alors que je suis arrivée la première !

C'était totalement puéril, et elle en avait bien conscience. Cependant cela l'importait peu. Les Hippogriffes continuaient leur danse dans sa tête. Et rien qu'une fiole pourrait la soulager, mais sa délivrance semblait bien loin à présent. Les soins accordés à M. Fightening prenaient beaucoup de temps. Beaucoup trop de temps.

Elle lança une regard glacial au professeur qu'elle estimait responsable de son malheur. Puis elle se prit la tête entre ses mains, et sa massa les tempes. Maigre remède face à sa souffrance.
Cependant, elle trouva la force de relever la tête et de plonger son regard dans celui de l'inquisiteur.

-Et vous ? Que faites vous ici ? Vous alliez déjeuner ? demanda-t-elle, d'une voix calme qui contrastait terriblement avec son état d'esprit.

Le proffesseur de soin au créature magique, qui avait suivit l'échange avec intéret, prit la fiole que Mme pomfresh avait posé sur la table de nuit.

- Un simple mal de tête, attrapé!

Il lança la fiole, qui fit une belle courbe jusqu'au main de l'inquisitrice sur les nerfs. Elle se saisit de la potion quel avala d'un trait.

- Détendez-vous et le mal de tête passera tous seul, si toutefois vous en êtes capable.