..Révélation..

Le soleil se lever lentement sur l'immense école de Magie. Très peu de personnes
étaient debout, la plupart dormaient encore et se remettaient de la fête qui avait eu
lieu la veille. Nombreux sont ceux qui avaient dû s'endormir un sourire aux lèvres en
repensant à leurs valses et à l'ambiance féerique de la soirée.

Lydwine, elle, était éveillée depuis quelques heures maintenant. Elle n'avait pas réussi
à trouver le sommeil et avait les traits fatigués.
L'aveu de Remus durant le bal l'avait bouleversé... Alors qu'elle s'efforçait de ressentir
des sentiments familiaux pour le jeune homme voilà qu'il lui avouait l'aimer.
Comment réagir ? Comment lui expliquer ?
Elle avait tant espérer pendant des années qui le lui dise en sachant pertinemment que
ça n'arriverait sans doute jamais... Elle avait enfermé ses sentiments au plus profond d'elle même
et n'arrivait plus à les en faire sortir...
Qu'attendait-il d'elle ? La jeune femme n'en avait aucune idée.

Alors qu'elle se promenait près du lac et contemplait la tranquillité des lieux elle aperçu une
silhouette adossée au grand arbre et s'en approchant découvrit Remus penseur...
Doucement elle s'avança et, arrivée à ses côtés, s'assit et lui sourit sans qu'il ne la remarque.
Le jeune homme avait l'air en proie à une intense réflexion.

- Remus..., murmura-t-elle en lui touchant doucement la joue des bouts des doigts.

- Remus ...

Il tourna la tête. Son regard était plein d'une infinie tristesse, il savait qu'il avait tout gâché avec la jeune fille qu'il n'avait jamais réussi a considérer totalement comme sa cousine. Il aimait Lydwine d'un amour puissant et invincible, mais impossible. Plus a cause de leurs liens de parenté, désormais inexistant mais à cause de la tenacité de cette croyance en ce lien, qui avait duré des annés et étouffé tout espoir.

Il était vaincu, il devait le reconnaitre. Alors il détourna la tête et murmura d'un ton douloureux :

- Si tu veux oublier, je ne t'en voudrais pas ...

Lydwine le regarda un instant dans les yeux jusqu'à qu'il détourne le regard. Le jeune homme
n'avait pas l'air en pleine forme et cela se voyait. Tout comme Lydwine il n'avait pas dû
dormir énormément.
La jeune femme lui caressait tendrement la joue lorsqu'il se retourna vers elle et planta ses
yeux dans ceux de sa ''cousine".

- Si tu veux oublier, je ne t'en voudrais pas ...

La brune ne réfléchit pas et répondit d'un ton doux :

- Oublier quoi Remus ?

- Ce que je t'ai avoué hier. C'était idiot de te le dire maintenant, je sais. Mais c'est tellement dur de vivre avec ça ...

Il soupira et regarda le ciel. Il faisait beau ce matin.

La jeune femme le fixa un moment, cherchant ses mots désespérément sans pour autant les trouver.
Il détourna une nouvelle fois son regard qui se perdit dans le ciel d'un bleu clair, sans aucune trace de nuages.

Lydwine s'installa un peu plus confortablement et mis ses bras autour de ses genoux tout en regardant Remus.

- Ce n'était pas idiot...

La brune soupira et porta son attention sur le lac.

- Terriblement dur en effet...
Moi aussi... je ressens plus que des purs sentiments familiaux à ton égard...
Mais maintenant, c'est... comment dire ? Assez compliqué...

Remus hocha la tête, bien d'accord avec elle. Tout était compliqué. Pourtant, il voyait une solution. Une solution qui était simple mais douloureuse, pour lui en tout cas.

- Et si nous faisions comme si nous étions cousins ? Comme nous l'avons toujours fais ? Après tout ...

Il marqua une pause et murmura :

- C'est pas comme si nous n'avions pas l'habitude ...

La jeune femme le regarda en souriant, elle avait voulue le proposer mais les mots
n'étaient pas sortis de sa gorge.
Elle déposa un baiser sur la joue de Remus et lui caressa les cheveux.
- Je dirais plutôt frère et sœur, rigola-t-elle.
Lydwine laissa passer un moment avant de reprendre la parole.
- Tu as vu Lise alors ?

Sirius venait de quitter son amante, après avoir prit une douche. Il alla donc se balader dans le parc. Ce dimanche matin était ensoleillé et radieux, il faisait bon et doux. Le jeune homme se rendit près du saule et découvrit le couple qu'il avait vu par la fenêtre de la chambre d'Erillia.

Remus et Lydwine. Lunard était allongé dans l'herbe, le regard dans le ciel et l'air vraiment triste. La jeune fille était assise près de lui et semblait maussade elle aussi.

Sirius arriva en souriant et lança :

- Vous en faite une tête ! Avec un soleil pareil il faut sourire !

La jeune Lydwine était plongée dans ses rêveries lorsque Sirius arriva :

- Vous en faite une tête ! Avec un soleil pareil il faut sourire !

Elle tourna ses yeux argentés vers le garçon, sourit maladroitement et éclata de
rire en voyant la tête que faisait le jeune homme.

- Je fais si peur que ça ? questionna-t-elle.

- Un peu oui ! Tu viens de parler à un fantôme ? Parce que tu fais une de ces têtes ...

Sirius regarda Remus esquisser un faible sourire. Oula, le moral était au plus bas ici. Il alla s'asseoir aux côtés de son ami et demanda gentiment :

- Qu'est-ce qui se passe ?

La jeune femme regarda Sirius prendre place aux côtés de Remus et n'ouvrit pas la bouche lorsqu'il posa la question qu'elle redoutait. Elle n'avait pas demandé a Lunard s'il souhaitait où non qu'elle en parle à quelqu'un d'autre que lui... Lydwine le fixa mais il détourna le regard, elle n'avait jamais été subtiles dans ses paroles et pensait que le jeune Lupin avait mal prit la demande de fraternité qu'elle lui avait énoncé plus tôt...
*Déjà qu'il n'a pas l'air bien... Mais après tout je parlerais seulement de mon histoire, ça ne le touchera
pas tant que ça...*
Encore une fois son regard se perdit sur le lac et elle ouvrit enfin la bouche, à la plus grande joie de Sirius.

- Il n'y a pas longtemps j'ai reçu une lettre d'une ministère... Cette lettre mentionnait en gros mon ''adoption'' par la famille Lupin... J'aurai aimé n'apprendre que ça mais malheureusement une nouvelle que je trouve encore plus terrible était au dos du parchemin... Elle planta ses yeux dans ceux du jeune Black . Ma véritable famille est chasseuse de Lycans... Elle le vit tressaillir . Suite à tout ceci j'ai fait une sorte de tentative de suicide sans même avoir réfléchit. Heureusement Remus ne se trouvait pas loin et m'a sauvé. C'est à ce moment-ci que je lui ai tout avoué. J'avais peur de sa réaction, j'avais peur qu'il me rejette. Elle sentit deux paires d'yeux fixaient sur elle . Mais il ne l'a pas fait, à ma plus grande joie évidemment...
Maintenant tu dois te demander pourquoi nous faisons cette tête alors que tout est arrangé ? Le jeune Black
fit un signa affirmatif de la tête. Et bien, murmura-t-elle sans le quitter des yeux, hier soir... Elle regarda Remus qui fixait ses chaussures. Lors du bal, il m'a avoué avoir des sentiments pour moi... Sirius fit les yeux ronds mais n'ouvrit pas la bouche. Je ne peux pas nier ressentir la même chose pour lui mais... c'est tellement compliqué. Personnellement j'ai tellement enfermé ses sentiments en moi que je le considère maintenant comme un frère... Je... Et lui a rencontré Lise qu'il aime également...

Tout est si compliqué ! souffla-t-elle pour finir son discours.

Sirius allait répondre lorsqu'il vit Erillia passer, accompagnée du professeur de soin aux créatures magiques.

Le ciel devint d'un gris sombre. La pluie menaçait lorsque Sirius se souvint qu'il devait se contrôler. Il ferma les yeux et se concentra.

L'aigle royal dans le ciel bleu azur s'éloigna alors vers l'horizon. Le grand large bleu profond se perdait au loin dans les cieux bleu tendre. Il planait, ivre de bonheur et de liberté. Il partait.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, il faisait un temps radieux. Le soleil brillait très fort, il était même violent. Pas un nuage ne venait troubler l'azur des cieux. Sirius sourit et reprit sa conversation avec Lydwine, comme si de rien n'était :

- Je crois que vous devriez continuer comme vous l'avez toujours fais et aviser ensuite. Si Remus aime la dénommée Lise, qu'il fasse son chemin avec elle. S'il s'avère que ce n'est pas de l'amour, alors peut-être pourrez vous envisager une histoire. Mais rien ne sert de se torturer ainsi vous savez ...

Même s'il souriait, une flamme terrible brillait dans ses yeux. Il se leva, salua les deux amis et s'éloigna en direction de Mr Fightening.

Quinze minutes. Quinze minutes depuis le départ de Sirius. Ni Remus ni Lydwine ne parlaient. Exploit pour la jeune femme qui essayait tant bien que mal de ne pas partir dans une tirade sur n'importe quel sujet. Elle ne voulait pas que Lunard s'en aille, c'était étrange, elle avait l'impression d'être en froid avec le jeune homme tant le silence était pesant.
De temps à autre elle le regardait mais se détourner rapidement pour ne pas qu'il se lève ou ne se sente encore plus mal à l'aise.
Lydwine commença à jouer avec une de ses mèches de cheveux et, n'arrivant plus à se retenir, ouvrit la bouche, faisant sortir un son quasi-imperceptible :
« Ça sera toujours comme ça désormais ? »

Remus ne disait rien. Un grand silence planait depuis le départ de Patmol. Son ami parti, le jeune homme ne savait plus quoi faire, quoi dire. Ni même quoi penser. La dernière phrase de Sirius lui trottait dans la tête comme une litanie lancinante dont il ne parvenait pas à se défaire.

Mais rien ne sert de se torturer ainsi vous savez ...

Sirius avait raison, bien sur. Mais comment faire ? Appliquer ses conseils étaient dur. Comment faire comme si Lydwine était sa cousine, comment arriverait-il a rejouer un jeu dont il avait tant souffer ? Il ferma les yeux.

Puis il songea ; Je le ferais. Pour le bien de Lydwine. Pour Lise. Pour tous. Je suis assez fort pour faire ça. Un doux sourire flotta alors sur ses lèvres et il lança gentiment :

- Nous sommes nuls là Lydwine. Pourquoi ce silence ? Il n'y a aucune raison, n'essaie pas d'en trouver. Tu es Lydwine, ma cousine. Rien n'a vraiment changé en fait. Je saurais me contenir, d'autant plus que maintenant, j'ai Lise ...

Il s'était redressé et regardait la jeune femme en souriant.

Lydwine avait écouté sans un mot ce que venait de dire Remus et lui rendit son sourire.
Elle se leva a son tour et ,s'approchant doucement de son cousin, l'enlaça tendrement.
La jeune femme le fixa un moment et plissa quelque peu le front en parlant.
- Tu ne m'as toujours pas dit ce qu'avait dit Lise...